Par Theresa Maria Segbaya, Radio Soleil FM – Conakry

Le Réseau des Femmes du Fleuve Mano pour la Paix et la Sécurité REFMAP a ouvert ses travaux lundi 17 juin 2019 à Conakry.

Ce réseau vise à promouvoir le leadership féminin et l’implication de la gente féminine dans la préservation de la paix et la gestion des conflits. La rencontre a duré deux jours et a regroupé des représentantes de plusieurs pays africains.

Créée à Abuja au Nigéria en 1994, la coalition de femmes leaders de la sous-région et du Sahel est bien consciente de ses attentes.

La présidente du REFMAP Docteur Hadja Saran Daraba Kaba explique : « Nous sommes préoccupées pour le déclin du leadership féminin en Afrique, la montée de l’extrémisme violent, la destruction et l’affaiblissement du système éducatif qui conduisent à cette migration désordonnée et parfois criminelle ».

Pour Miriam Zlapáni, représentante de la CEDEAO, l’implication des femmes dans la résolution des conflits n’est plus à démontrer sur le continent. Elle rappelle, que plusieurs structures féminines ont agit en Afrique pour le maintien de la paix et la résolution nonviolente des conflits : « Les femmes ont joué un rôle crucial dans la résolution des crises en Sierra Leone, Côte d’Ivoire, Liberia, Guinée Bissau, notamment à travers des méthodes non-confrontationnelles pour résoudre les conflits et se concentrer sur le bien-être collectif ».

La Docteur Djènè Kéita, ministre de la coopération et de l’intégration africaine reconnait-elle aussi les efforts du REFMAP. Elle pense qu’en période de crise, les femmes font face à d’énormes obstacles. C’est pourquoi elle plaide pour leurs causes : « Néanmoins, les gouvernements et les Etats membres doivent rester toujours aux côtés de REFMAP pour impliquer les jeunes dans la prévention et la gestion des conflits. En même temps promouvoir le leadership féminin, prévenir les migrations, lutter contre le mariage précoce qui fait obstacle à la pleine participation de la femme au développement durable et pour le bien être, à titre individuel aussi bien que collectif », a-t’elle précisé.

Outre les femmes Ambassadrices de la sous-région et du Sahel, ce réseau regroupe également toutes les collectivités des femmes de la Guinée.

SAMUEL DUOLAMOU

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