« La poursuite du journaliste Julian Assange par la justice états-unienne pour espionnage confirme les pires craintes : Le fondateur de Wikileaks est menacé d’emprisonnement jusqu’à la peine de mort, pour avoir révélé des crimes de guerre des États-Unis en Irak et en Afghanistan. C’est une violation du tabou que, pour la première fois, un média soit attaqué par la la loi étasunienne sur l’espionnage. Le gouvernement fédéral [N.d.T. de l’Allemagne] doit prendre ses distances par rapport à cette attaque totale des États-Unis contre la liberté de la presse et la démocratie et offrir l’asile politique à Julian Assange », explique Sevim Dagdelen, Vice-Président pour le groupe parlementaire DIE LINKE.
Dagdelen poursuit : « Il incombe à tous les démocrates européens d’empêcher l’extradition de Julian Assange par la justice britannique vers les Etats-Unis et de donner un exemple contre les journalistes critiques. Les atteintes croissantes à la liberté de la presse au sein de l’UE sont alarmantes. L’action du gouvernement français contre les journalistes qui ont découvert l’utilisation d’armes françaises dans la guerre contre la population civile yéménite ne fait pas exception. Les interrogatoires de Geoffrey Livolsi et Mathias Destal du portail d’investigation » Disclose » et de Benoît Colombat de » Radio France » par la DGSI sont des tentatives audacieuses d’intimidation et doivent être vivement critiquées par le gouvernement fédéral.
Il ne faut pas que les autorités considèrent comme un crime le fait que des journalistes des États membres de l’OTAN divulguent leur soutien à des dictatures. Le gouvernement fédéral doit appuyer de façon crédible la protection des dénonciateurs. Ce ne sont pas ceux qui découvrent les crimes de guerre et les violations de la loi qui doivent être traduits en justice, mais ceux qui les commettent. »