Par Isabel Rodríguez
Le 16 avril, à Quito, capitale de l’Équateur, et dans d’autres villes du pays, des centaines de personnes ont marché contre le gouvernement de Lenin Moreno, président de l’Équateur. Sous des slogans tels que : « traître », « corrompu », « vendepatrias » [N.d.T. celui qui vend la patrie], « nous t’avons mis, nous te mettons dehors », « pas un autre droit de moins », « liberté pour Assange », « Dehors Lenin Dehors », les équatoriens sont allés du Parc Emblématique El Arbolito au Palais Carondelet du Centre Ville de Quito. L’entrée était impossible en raison de la forte barrière policière. Bien que la marche ait été pacifique, il y a eu de fortes répressions, la police motorisée, à pied et à cheval, a poursuivi les citoyens jusqu’à ce qu’ils soient dispersés.
Cette marche massive fait suite à une série de mesures antipopulaires promues par le gouvernement de Lenin Moreno, telles que l’endettement envers le FMI, le recul des droits des travailleurs, le processus de privatisation de plusieurs entreprises publiques, la livraison de Julian Assange aux autorités britanniques et, les accusations graves de corruption dans le dossier INNA Papers, le méli-mélo des comptes offshore de la famille du président.