Le ministre de l’intérieur monsieur castaner (la non majuscule est volontaire : ce n’est pas un nom propre, il est entaché du sang des Gilets Jaunes blessé-e-s, mutilé-e-s) était à Marseille aujourd’hui et bien entendu il n’est pas venu seul, crs, gendarmes, des endroits de la ville fermés… bref, je pourrai penser que le ministre de l’intérieur n’est pas tranquille dans ses chaussures.
Situation invraisemblable, choquante sur le Vieux-Port de Marseille cette après-midi, douze Gilets Jaunes calmes et tranquilles sont encerclés par la police et parqués derrières des plots de béton d’un côté et un véhicule de l’autre sans pouvoir sortir de ce périmètre et sans que l’on puisse les approcher avec trois mètres entre le cordon de policiers et les plots de béton. Leurs papiers d’identité ont été confisqués pour, soi disant, un simple contrôle d’identité. Au bout de deux heures de l’eau leur a été donné. Impossible d’obtenir une information claire ; ni une garde à vue, ni une interpellation proprement dite. Je parle donc de séquestration arbitraire, nouvelle forme de répression du gouvernement.
Après trois heures de séquestration, les forces du désordre se sont regroupés et sont partis sans rien dire remettant toutes les pièces d’identité à un Gilet Jaune.
Bilan : 12 Gilets Jaunes considérés comme un risque potentiel encadrés par 20 policiers dans un premier temps, puis entre 30 et pas loin de 40 crs/gendarmes ont réussi à faire trembler le ministre de l’intérieur, lui même protégé par plusieurs camions de crs, voitures de police etc etc etc. De quel risque potentiel parle la police pour priver de liberté pendant trois heures douze personnes calmes et sans aucune agressivité ? Aucun risque au vu du nombre de policiers présents pour protéger le ministre de l’intérieur. Derrière les mots « risque potentiel » c’est bien de séquestration dont il s’agit, de violence psychologique, d’abus de pouvoir.
Au-delà du ridicule de la situation qui n’échappera à personne ; cette situation démontre que le pays est contrôlé par un système politique totalitaire. Il est peut-être temps d’arrêter de parler de démocratie pour regarder en face la monstruosité en col blanc qui gouverne ce pays.