Texte : Sylvène Baroche. Photos : Brigitte Cano
Lutter contre les injustices sociales, manifester pour le climat, marcher pour les solidarités, tels étaient aujourd’hui 16 mars les mots d’ordre rassemblant une foule compacte et déterminée convergeant depuis des dizaines de petits circuits tant à Paris qu’en province avec l’objectif clair d’être respectés et de faire plier le gouvernement.
A l’instar des Gilets jaunes, ce pourrait bien être le premier acte d’une série de marches, intitulée « la marche du siècle ».
En effet, ce 16 mars, les gilets jaunes ont lancé un ultimatum au Président Macron, pour que la liberté, l’égalité et la fraternité triomphent du gouvernement en invitant à se mobiliser par milliers autour d’un acte 18 (le premier s’était déroulé mi-novembre 2018 et depuis chaque samedi les actes se répètent).
Ce même jour, à l’appel de plus de 140 associations, la marche du siècle invitait à manifester pour défiler à propos de l’urgence climatique et sociale.
Au total, ce fut plus de 100.000 personnes à Paris et 350.000 en France qui ont scandé leur colère et leur espoir.
A noter que la majorité des marcheurs du siècle de ce 16 mars avaient moins de 30 ans, et un nombre important de jeunes, de lycéens, voire de collégiens, constituaient la grande partie des rangs.
Les jeunes avaient déjà ouvert le bal vendredi 15 mars, répondant comme chaque vendredi mais toujours plus nombreux à l’appel de la jeune Greta Thunberg.
A l’instar de La figure de proue des mobilisations estudiantines du vendredi, Adélaïde Charnier ou encore Victor Noël (14 ans) réussissent aujourd’hui, des tours de force en inspirant des mouvements de collégiens, voire d’écoliers. M. Noël a par exemple réuni pas moins de 79 organisations et réuni 1400 personnes à Metz pour une marche pour la biodiversité ; atypique, résolument nouveau et tellement inspirateur !
Et c’est ce qui l’emportait aujourd’hui lors de la marche pour le climat : pas de banderole unique, pas de mouvement unitaire, mais une multiplicité de personnes, de genres, de couleurs, de slogans. Le seul crédo commun c’était « MAINTENANT », « On ne peut plus attendre ». Le malheureux mot « transition » prononcé par Macron dans un x-ième « grand débat » a créé un tollé. L’urgence climatique n’est plus un vain mot : Toutes les courbes sont trop à la hausse. Ça ne va pas assez vite. On a même entendu aujourd’hui « si le climat était une banque on l’aurait déjà sauvé ».
Reportage-photo de la mobilisation à Paris par Brigitte Cano :