Texte : Tito de Casas et Tony Robinson, photos : Rafael Edwards.
Au cours de la première semaine de janvier 2019, des siloistes du monde entier se sont réunis à Punta de Vacas – où se trouve actuellement un Parc d’étude et de réflexion – pour commencer une année de célébrations marquant l’année 1969 où l’Argentin Mario Rodríguez Cobos, mieux connu comme Silo, guide et fondateur du Mouvement Humaniste, est parti pour la première fois vers sa retraite de montagne [N.d.T. Voir photo de la petite construction ci-dessous], construite manuellement, pour travailler sur certains textes qui sont devenus les textes principaux de sa doctrine : Le regard intérieur et La guérison de la souffrance.
Hébergés dans des hôtels proches, d’Uspallata à Puente del Inca, quelque 700 amis du Chili, d’Argentine, du Pérou, de l’Équateur, de Bolivie, du Brésil, du Mexique, des États-Unis, d’Espagne, de France, d’Italie, d’Allemagne, de Hongrie et de République tchèque, entre autres, sont venus pour célébrer cet événement historique.
Le regard intérieur fut le premier livre publié sous le nom de « Silo » et finit par circuler dans le monde entier au début des années 1970 entre les mains de jeunes gens inspirés par son message et traduits dans des dizaines de langues. Plus tard, avec l’ajout de deux sections supplémentaires : Le Paysage Intérieur et Le Paysage Humain, l’ensemble de l’œuvre circulera sous le nom Humaniser la Terre.
Ici est raconté comment on convertit le non-sens de la vie en sens et en plénitude. Ici, on trouve joie, amour du corps, de la nature, de l’humanité et de l’esprit. Ici, on renie les sacrifices, le sentiment de culpabilité et les menaces d’outre tombe. Ici, on n’oppose pas le terrestre à l’éternel. Ici, on parle de la révélation intérieure à laquelle parvient celui qui,
soigneusement, médite en une humble recherche.
Le 4 mai 1969, Silo sortit enfin de sa retraite pour donner son discours sur La guérison de la souffrance, qui allait donner naissance à un mouvement mondial (le premier du genre) dont les membres dédiés promouvaient une doctrine de transformation personnelle et sociale simultanée, à travers une méthodologie de nonviolence active.
Tu souffres par crainte de perdre ce que tu as ou à cause de ce que tu as déjà perdu ou pour ce que tu désespères d’atteindre. Tu souffres de ne pas avoir ou par peur en général… Voilà les grands ennemis de l’homme : la peur de la maladie, la peur de la pauvreté, la peur de la mort, la peur de la solitude.
Pendant les jours de la réunion, les gens ont participé aux cérémonies présentées dans le livre Le Message de Silo, et ont échangé leurs expériences dans les communautés de Messagers à travers le monde et écouté ceux qui étaient là le 4 mai 1969 et dans les premiers jours où leur doctrine était en cours de développement.
Une partie du projet de Silo, qui a émergé dans la phase finale de son travail, était l’établissement d’un réseau de Parcs d’Etude et de Réflexion, dont il y en a environ 50 de l’Inde à la Californie, et qui est en train de se développer. Le parc de Punta de Vacas, d’où est originaire tout le mouvement, a toujours été un foyer spirituel et accueillera plusieurs événements commémoratifs tout au long de l’année.
Silo, l’homme, est mort en 2010, mais son enseignement est toujours vivant.