Devant les membres des Nations Unies, réunis à Genève (Suisse), la délégation de la République dominicaine a ratifié son engagement à obtenir la dépénalisation de l’avortement pour trois raisons au Congrès du pays.
Le président du pays, Danilo Medina, a opposé à deux reprises son veto au Code pénal dominicain, adopté par le Congrès national en 2014, pour avoir criminalisé l’interruption volontaire de grossesse dans tous les cas.
Pour l’Exécutif, il est inhumain de considérer que la gestation à la suite d’un viol ou lorsque la vie de la mère ou du fœtus est en danger, oblige la femme à poursuivre la grossesse.
La Commission de la justice de la Chambre des députés rejette les allégations de la société civile et des organisations internationales qui lui demandent d’inclure ces trois motifs dans le Code pénal.
Lors de la présentation de l’Examen Périodique Universel (EPU) à l’ONU, la Ministre dominicaine de la Femme, Janet Camilo, a assuré qu’il est de la responsabilité de l’Etat de mettre en œuvre l’éducation sexuelle et reproductive pour prévenir les grossesses précoces et a expliqué que le Plan National pour la Réduction des Grossesses chez les adolescentes pour la période 2019-2023 et son plan opérationnel 2019-2020 sera lancé en février.
En septembre dernier, l’ONU a exhorté la République dominicaine à réduire le pourcentage de grossesses chez les adolescentes, puisque 22 % des femmes âgées de 12 à 19 ans ont eu une grossesse.
Les Nations Unies ont également appelé le pays à fournir des soins de santé adéquats aux migrants originaires d’Haïti voisin et à ne pas pratiquer de discrimination sur la base de la nationalité.