Pour la quatrième semaine consécutive, des milliers de manifestants se sont rassemblés à Belgrade pour protester contre la manière dont l’actuel président serbe exerce ses pouvoirs, ses influences et ses politiques.

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre le gouvernement et son dirigeant de facto, le président du pays, Aleksandar Vucic.

Le mouvement d’opposition, appelé « Protester contre la dictature », appelle à une réforme électorale et à la liberté des médias, il s’oppose au gouvernement de plus en plus autoritaire.

« Je soutiens ces personnes, mon peuple, mon pays, contre la dictature et la violence perpétrées par ce gouvernement », a déclaré l’un des manifestants, Daliber Kocic.

« Tout est faux. Les médias n’ont aucune liberté, il n’y a pas de liberté pour les journalistes », a déclaré une manifestante, Natasa Vranic.

Les manifestations ont déclenché un attaque fort, sous la forme d’opposition politique, en Serbie depuis fin novembre. L’opposition a ensuite évolué vers un appel plus large : pour mettre fin à la violence politique, pour la liberté des médias, et pour tenir des élections libres et équitables.

Il y a une semaine, le 22.12.2018, on estimait qu’entre 35 à 40000 personnes étaient descendues dans la rue. Cette fois, leur nombre est passé à 50000, selon les médias locaux.

Le président Vucic a nié toutes les accusations qui l’impliquaient dans un attaque contre l’homme politique qui était à l’origine des manifestations. Il a également déclaré qu’il était prêt à se rendre aux urnes, et que même si 5 millions de personnes manifestaient, il ne répondrait pas aux demandes du mouvement de contestation et de l’opposition.

La Serbie compte sept millions d’habitants.

« Depuis un mois, des milliers de personnes descendent dans les rues pour des manifestations hebdomadaires. La question qui reste ouverte est de savoir si le mouvement d’opposition peut conserver son potentiel et, surtout, si le gouvernement et le président Aleksandar Vucic seront forcés à un moment donné d’écouter et de réagir à l’appel au changement. » informe depuis Belgrade, le correspondant d’Euronews, Jürgen Samso.

 

Source : 3pointmagazine.gr