À qui s’adressent les beaux discours ?
Après 11 samedis, plus de deux mois, de manifestations diverses et dans toute la France de dizaines de milliers de personnes (peut-être centaines de milliers !), après des centaines de blessés graves, parmi les gilets jaunes et aussi parmi la police, cette fois toute la presse, y compris « main-stream » fait couler de l’encre et fait tourner les micros et les caméras autour de ladite « crise des gilets jaunes ». Le ton et les discours ont changé, on ne peut désormais plus passer sous silence les violences policières, on ne peut plus prétendre qu’il s’agit d’un mouvement d’extrême droite (même si on l’entend encore, notamment depuis la presse étrangère, peut-être mal renseignée ou intéressée ?). On continue à falsifier les chiffres de mobilisation (10 % parfois de la réalité), et l’on chantonne chaque semaine : « mobilisation en baisse ». On esquive lorsque les interlocuteurs GJ, désormais invités des plateaux télé, prétendent développer la liste priorisée de leurs revendications, pour moraliser sur les casseurs et le chaos… et surtout on n’évoque jamais (ou l’on censure) ce qui est crié et chanté en manifestation : Macron démission !
Tout au contraire, on dresse une vitrine ahurissante de mensonges et d’hypocrisie… qui force à s’interroger : mais quelle est exactement la stratégie de ce gouvernement ? À qui parle le Président de la République française dans ses « beaux » discours ? À qui s’adresse-t-il exactement puisqu’il est clair que les gens ne peuvent le croire ? À qui s’adresse le Ministre de l’intérieur quand il fait des allocutions provocantes la veille de grands rassemblements ? Met-il intentionnellement de l’huile sur le feu ? Pour quoi faire ? Faire croire que les casseurs seraient des « gilets jaunes en colère » ? Justifier ainsi la répression policière inédite, illégale et croissante ?
Quelques exemples irrationnels de ce que l’on met en vitrine :
En Vitrine, ce que dit le gouvernement
Par exemple, dans le Discours du Président pour présenter ses « vœux à la France » :
Dans la vitrine, un « vœu » de « vérité »
Derrière la vitrine : la presse ment depuis deux mois, lui-même ment depuis des mois (par exemple il n’interdira pas le glyphosate comme il l’avait promis dans son programme)
Dans la vitrine, un « vœu » de « dignité »
Derrière la vitrine : Une grande majorité des personnes mobilisées réclament justement de pouvoir vivre dignement. Toutes les mesures prises ces derniers mois leur ôte cette possibilité. En outre les manifestants pacifiques sont traités de manière indigne et inhumaine (cf violences policières plus loin dans cet article)
Dans la vitrine, un « vœu « d’espoir »
Derrière la vitrine : en ce moment même est débattu à l’Assemblée le budget de l’État qui sacrifie encore davantage le service public (hôpital, école, université, santé, transport), les aides aux étudiants, aux handicapés, aux retraités, les aides quant au logement…
Dans la vitrine, une promesse de « débat national » pour être à l’écoute des gens
Derrière la vitrine : Les rencontres avec les maires des villes porteurs des doléances sont biaisées : les intervenants sont choisis par les préfets (les donneurs d’ordre aux CRS dans les régions), les sujets sont filtrés. Les plateformes d’expression censurent certaines expressions (comme « Macron démission »), filtrent les réponses, biaisent toutes les questions. Les rencontres en débat public sont préparées, les intervenants triés sur le volet. Ce grand débat est détourné de sa fonction annoncée et sert à Monsieur Macron et son parti de propagande politique, de promotion personnelle.
Dans la vitrine du Président, il n’y a pas de jaune. Il ne mentionne jamais ce qui se passe « à ses pieds », il délègue à son ministre de l’intérieur. Lui reste « droit dans ses bottes », sans « reculer »…
Alors dans la vitrine, Monsieur Castaner y va de ses couleurs et affirme (mais à qui s’adresse-t-il véritablement ?) « que les forces de l’ordre auraient utilisé leurs « moyens de défense » seulement lorsqu’elles étaient « acculées », qu’il ne connaît aucun policier, aucun gendarme qui ait attaqué des manifestants et des journalistes…[1] ».
Dans la vitrine, il se permet aussi de donner des leçons de démocratie au Vénézuela, en tweetant que lorsqu’un gouvernement répond aux manifestations par la violence policière, c’est qu’on glisse vers la dictature »
Derrière la vitrine, les violences policières font rage. Et le mot est faible. Selon Média-Part, on recense 350 signalements de violences policières graves (on dénombre ici les « signalements », c’est-à-dire là où il y a vidéo ou photo à l’appui et la possibilité de porter plainte), 1 décès, 157 personnes blessées gravement à la tête[2], 20 personnes handicapées à vie, des milliers de fractures par coup de matraque. À cela s’ajoutent désormais l’humiliation (on met les manifestants à genoux et on les insulte ; lors de la manifestation de samedi 26 janvier, une jeune femme a même été dénudée) et les arrestations arbitraires. Même les passants sont pris à parti et menacés s’ils filment ou prennent des photos.
Monsieur Castaner, chaque semaine, prend aussi bien soin de remettre un peu d’« éclat » dans la vitrine, pérorant « qu’il faut changer de pièce de théâtre maintenant, qu’il n’y a plus personne ni sur la scène ni dans le public »…
Derrière la vitrine, la mobilisation ne faiblit pas… Les chiffres officiels annoncés sont pourtant transformés de manière ridicule. Par exemple à Evreux, (après discussion avec un policier mobilisé la veille), un dispositif était déployé en prévision de 12000 manifestants pour le 26 janvier dernier. Le lendemain la presse annonce une présence de 800 personnes. Autre exemple, lors de la manifestation du 19 janvier, le ministère prétendait à une mobilisation de 84000 personnes en France, le syndicat de police annonçait 350.000, le groupement des gilets jaunes 147.000 (en se référant aux chiffres annoncés par les médias locaux, recueillant les informations ville après ville)[3].
Dans la vitrine on met aussi d’autres décorations : on en appelle à la justice, on en appelle à la morale quant à la violence des GJ (ces mauvais citoyens qui produisent le chaos social), et on organise un rassemblement en rouge, intitulé en vitrine : « pour sauver la République et ses institutions »
Derrière la vitrine, on voit s’accumuler des arrestations arbitraires, des gardes à vue illégales et disproportionnées (plus de 6000 interpellations depuis le début des événements), des jugements rapides et des sentences disproportionnées (6 mois de prison ferme pour une jeune femme accusée d’organiser des rassemblements menaçant l’ordre public, des condamnations pour avoir publié sur les réseaux sociaux) pour servir d’exemples[4].
Derrière la vitrine, et malgré le raz de marée de violence auquel elle a dû faire face, la grande majorité des Gilets Jaunes continue d’appeler aux rassemblements pacifiques, à développer des actions symboliques, à rester centré sur les revendications qui s’approfondissent
Bref : qui peut donc croire encore à ce qui est exposé en vitrine ?
Pas les personnes mobilisées en tous cas !
Ni toutes celles qui soutiennent le mouvement sans toutefois oser « descendre dans la rue ». Alors on voit fleurir le jaune aux fenêtres, devant les pare-brise des voitures, et des centaines de milliers de gens (et parfois des millions) visionnent désormais les centaines de vidéos circulant sur les réseaux sociaux.
Même les journalistes ne peuvent plus faire l’impasse sur la violence policière. Pourquoi leur discours a-t-il changé ?
Est-ce parce que les journalistes sont eux aussi visés désormais[5] ? Jamais blessé sur des théâtres de guerre, le journaliste Florent Marcie l’a été au visage par une balle de défense lors d’une manifestation de Gilets jaunes en plein Paris[6] et accepte de témoigner depuis peu, constatant l’intentionnalité de la violence.
Est-ce parce que lorsqu’un manifestant est touché au visage (œil crevé, mâchoire brisée, oreilles arrachées), ce n’est pas un accident ? Les lanceurs de Flashball sont équipés d’un viseur holographique ultra précis : il s’agit donc d’une volonté (politique ? Qui sont les donneurs d’ordre ? L’ordre est-il de viser la tête ?)
Est-ce parce que la liste des victimes de ces armes disproportionnées (et rejetées par le Défenseur des Droits)[7] s’allonge incroyablement et comprend désormais des personnes âgées, des femmes, des jeunes et même des enfants[8] ?
Est-ce parce qu’on a vu également des tirs directement viser les « street médics »[9], alors occupés à soigner des blessés ?
Peut-on légitimement parler de « Mensonge d’État » ?
David Dufresne le fait sans hésiter. Et sur sa page Twitter, il en est à 364 signalements avec photo. Le Média n’a de cesse d’informer sur le lourd bilan des « blessures de guerre » et multiplie les reportages, interviews, et documentaires pour alerter et révéler.[10]
On assiste à une fracture de la société entre les civils et les forces de l’ordre, dont les policiers font d’ailleurs également les frais. Monsieur Castaner a réuni en décembre les trois syndicats de police. Avec la complicité de ces trois syndicats majoritaires, il a pu maintenir la mobilisation policière et faire taire leur conscience civile avec une prime ridicule de 300 euros. Le paiement de leurs heures supplémentaires leur aurait rapporté bien davantage… Et il faut croire que cela ne suffit pas à apaiser la conscience de bon nombre, puisqu’on évoque actuellement un suicide dans la police tous les deux jours.
Mais le gouvernement a confié aussi le « maintien de l’ordre » à des non-professionnels de la question : la BAC, qui est spécialiste de la criminalisation, et d’autres intervenants non identifiés qui créent la polémique : Y a-t-il des agents d’Eurogendfor (forces européennes) au sein des forces policières ?
L’objectif est-il l’usure du mouvement ?
Le gouvernement et la majorité « La République En Marche » ont enfermé le pays dans une impasse. Pas un jour ils n’auront pourtant cessé d’agir comme si la situation allait se dénouer toute seule, c’est-à-dire par lassitude des gilets jaunes.
Il semble que l’on continue en outre la tactique de la division : comme les oppositions classiques (ceux qui travaillent vs ceux qui ne travaillent pas, les jeunes vs les vieux, les étrangers vs les natifs, les fonctionnaires vs les privés) ne fonctionnent pas, la manœuvre consiste alors à diviser au sein d’un mouvement qui se veut acéphale et, dans sa grande majorité, apolitique en prétendant y révéler des leaders et en encourageant des velléités électorales.
Ainsi l’on voit surgir la polémique autour de la candidature aux européennes de Mme Ingrid Levavasseur qui, en tout opportunisme, appelle sa liste RIC (qui est l’acronyme du Référendum d’Initiative Citoyenne, première revendication des Gilets Jaunes) et prétend représenter le mouvement des gilets jaunes. De nouveau une imposture derrière la vitrine lorsqu’on apprend ses rencontres préalables avec des leaders de LREM.
Les gilets jaunes réagissent vite à cette manigance. Alors apparaît le rouge dans la vitrine. Ce dimanche était organisé un grand rassemblement de « foulards rouges » : les gentils citoyens, « pacifistes eux ! » qui soutiennent leur gouvernement… mobilisés officiellement « pour le maintien de la démocratie et des institutions »… L’intention de diviser est palpable… La différence d’attitude aussi.
En toute hypothèse, les innombrables réseaux parallèles de circulation de l’information interdisent désormais les manipulations de longue durée dont vivait auparavant le parti médiatique. Les Jaunes ont appris à communiquer autrement et à s’organiser de manière autonome.
Si la division ne fonctionne pas, essayons la blessure au cœur ? Même si les jaunes n’ont pas de leader, certains individus sont devenus des références par leur engagement, leur attitude, leurs propos. C’est le cas de Jérôme Rodrigues, fondateur d’un groupe FB très relayé, connu pour être dès le début partisan d’une lutte non-violente, sur le terrain pour organiser des comités de sécurité, négociant avec la police quand les manifestants sont nassés pour faire sortir les personnes les plus fragiles (personnes âgées, handicapées, femmes enceintes…). Ce monsieur au grand cœur reconnaissable dans la foule à son chapeau et parce qu’il grimpe sur tout ce qu’il trouve pour filmer en direct et avoir le plus possible une vue d’ensemble, est salué lors des manifestations : on le remercie. De samedi 26 janvier, alors qu’il filmait en direct, il reçoit tout en même temps une bombe de désencerclement et un tir de flash ball dans l’œil. Hurlements tout autour de lui, hurlements depuis sur les réseaux sociaux. A peine sorti du bloc opératoire, il fait une vidéo appelant au calme et à ne pas répondre dans la violence…
Au-delà des revendications concrètes : la soif de Dignité et parfois la quête de sens
La revendication majeure et non négociable des GJ reste certes le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) : abrogatoire (abroger une loi) législatif (proposition de loi), constitutif (modifier la constitution), révocatoire (destituer un élu qui n’assume pas son mandat). Et la foi dans cette exigence est la compréhension que le nombre fait la force, le collectif fait l’intelligence, le « nous » fait l’esprit.
L’urgence est clairement de changer le statut présidentiel et, pour ce faire, la Constitution. Il faut exiger une constituante en plus du RIC pour passer de l’étape « vous nous avez élus, nous avons maintenant tous les droits », à « nous vous avons élus pour nous représenter, nous le Peuple » : on ne peut plus donner ainsi les pleins pouvoirs à un seul homme, y compris concernant nos relations et notre emplacement dans l’Europe. Comment ne s’offusque-t-on pas qu’aujourd’hui les Traités de libre-échange par exemple ne sont plus soumis aux votes des parlements nationaux ? Et tandis que la foule en jaune, certaines presses, des intellectuels[11], crient l’urgence de retour aux droits les plus fondamentaux, l’urgence de répondre à la détresse sociale, l’urgence de protéger notre service public, l’urgence de faire évoluer notre démocratie, l’urgence de redéfinir le rapport à l’Europe, le 22 janvier, Monsieur Macron signe un nouveau traité franco-allemand à Aix la Chapelle.[12]
Le problème, c’est que la réponse du gouvernement faite au peuple ne réconcilie pas les gens avec la « politique ». Entre les mensonges et les diffamations, entre les gaz lacrymaux et les flash-ball mutilants en réponse à leur droit de manifester, entre les insinuations méprisantes[13] et les insultes ou menaces reçues de part et d’autre, certains commencent à se décourager, d’autres à s’installer dans la rébellion pour longtemps. On rencontre dans ces manifestations du samedi[14] une foule très bigarrée, toutes les générations convergent, les plus jeunes très fières des plus anciennes et tentant de les protéger, les plus anciennes encourageant les plus jeunes. Mais du côté des jeunes comme des vieux, on croyait encore à un semblant de démocratie. « Le peuple qui va durant deux mois dans la rue ne peut pas ainsi être ignoré ! » Une dame mobilisée depuis novembre me confiait samedi : « en fait, ils s’en foutent vraiment de nous ! ». C’était comme une prise de conscience, comme quelque chose qu’elle n’aurait pas admis avant… Certains résistent au découragement parce que ce qui les guide, c’est leur profonde aspiration à « autre chose », « à la dignité ». Tout le monde converge autour du RIC, mais sur les pancartes les aspirations diffèrent : chacun s’exprime, parfois de manière très créative, et ce que l’on réclame finalement c’est de pouvoir enfin passer de la survie à la vie, certains revendiquant même la quête du sens de la vie.
Alors oui, l’imposture du gouvernement crève les yeux de son peuple : au sens propre comme au sens figuré. Les flash-ball mutilent intentionnellement, les mensonges et les contrôles de l’État sont à la vue de tous, la justice en deux poids deux mesures ne leurre personne[15]…
Mais lorsque « ça crève les yeux », on ouvre les yeux ! Les gens se mettent à voir, voir l’ampleur de l’imposture, ils commencent à voir que le système judiciaire est sinon corrompu, du moins sous pression du gouvernement[16], autrement dit que notre Justice n’est plus juste. Ils voient surtout qu’ils ne représentent rien aux yeux de cette « classe » qui se pose en hiérarchie, et que le futur leur restera fermé s’ils ne le prennent en mains eux-mêmes…
La question reste cependant entière : À qui s’adresse le Président et son gouvernement véritablement ? Qui décidera de son changement lorsque ce qui est mis dans la vitrine ne sera plus soutenable ni soutenu à l’étranger, ni auprès de ceux qui en tirent profit ? Quelles méthodes inhumaines emploieront-ils pour remettre l’ordre public ?
Et ce mouvement populaire et sans haine (quoi qu’on en ait dit car la haine est plus palpable chez les foulards rouges réunis ce dimanche qu’au cœur des gilets jaunes), cette clameur pour une société où la répartition des richesses soit plus juste et où la vie humaine soit plus respectée, ce cri pour « un autre vivre ensemble », résistera-t-il aux divisions qu’on veut lui faire subir ? Saura-t-il trouver une voie et une façon de s’organiser ? Les nombreuses assemblées populaires sauront-elles et pourront-elles mettre en œuvre un processus de changement institutionnel et démocratique ? Ce mouvement devra-t-il recevoir le soutien, et peut-être le recours juridique, international ?
C’est une impulsion profonde qui meut cette insurrection populaire :
Le dépassement de la douleur et de la souffrance n’est pas simplement une réponse animale mais une configuration temporelle dans laquelle prime le futur. Il devient une impulsion fondamentale de la vie.[17]
Et on n’arrête pas facilement un peuple qui prend conscience de sa liberté de choix :
« La liberté de choix devient une réalité au moment où nous nous interrogeons sur notre vie et où nous réfléchissons aux conditions dans lesquelles nous voulons vivre.[18]
Et qui se pose la question essentielle : Que ferons-nous de notre vie ?
Et si les actions contradictoires et violentes sont dictées par l’instant et sont de courte vue, les actions unitives, celles qui mettent en accord, l’action, le sentiment et la pensée, celles-là sont dictées par le Sens.[19]
Notes
[1] http://www.leparisien.fr/faits-divers/castaner-n-a-jamais-vu-un-policier-ou-gendarme-attaquer-un-manifestant-ou-un-journaliste-15-01-2019-7989240.php
[2] https://www.liberation.fr/checknews/2019/01/14/gilets-jaunes-le-decompte-des-blesses-graves_1702863?fbclid=IwAR1F2USCbwSaiCfspBN-Fs2KzrEev3UKNZoV4cudxsL6e0IsQhnyC7e-dYk
[3] http://www.francesoir.fr/politique-france/combien-de-gilets-jaunes-samedi-et-pourquoi-des-chiffres-si-differents
[4] Voir le collectif FB créé en décembre, « Robes Noires et Gilets Jaunes », 150 avocats qui défendent juridiquement les Gilets Jaunes et ne croient ni leurs yeux ni leurs oreilles de la « justice d’exception » et des illégalités auxquelles ils font face.
[5] 39 journalistes blessés à ce jour. Cf Media Part
[6] https://www.youtube.com/watch?v=x5XHjk-KkeA TV5 Monde
[7] Cf. article https://www.pressenza.com/fr/2019/01/de-leffet-demonstratif-a-la-revolution/
[8] 35 mineurs et lycéens blessés à ce jour. (MP)
[9] https://www.ladepeche.fr/article/2018/12/22/2929608-manifs-qui-sont-les-street-medics.html – 6 médics blessés à ce jour. (MP)
[10] https://www.lemediatv.fr/autre-interview/
[11] https://reporterre.net/Plus-de-4-000-intellectuels-et-artistes-soutiennent-les-Gilets-jaunes?fbclid=IwAR1xaYwQ38f3DzL3Di9hRSPHKzk45cvWdAG1h8cckuSgct_IKHYH_YyMR4Q
[12] Nous traiterons à une autre occasion de ce traité, élément de décor d’une autre vitrine, plus grande celle-là, décorée par l’Europe et qui cache elle aussi de cruelles aberrations et d’obscènes atteintes aux Droits et à la Santé publique.
[13] La dernière en date, de la bouche du président, affirmant que « trop de français oublient le sens de l’effort » https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/pour-macron-beaucoup-trop-de-francais-oublient-le-sens-de-l-effort-6167908
[14] Les ronds-points ont pratiquement tous été « évacués » par la Police.
[15] Voir reportage spécial du Média sur le sujet.
[16] Le 22 janvier 2018, la ministre de la Justice envoie une circulaire, avec copie aux présidents des tribunaux de grande instance, « prônant une sévérité extrême » s’agissant des gilets jaunes. Ce qui ne manquera pas d’être suivi. Cf. interview spécial du Média.
[17] Silo, Lettre à mes amis n°4, Éditions Références, Paris, 2004.
[18] Silo, Lettre à mes amis n°5, Éditions Références, Paris, 2004.
[19] Silo, Lettre à mes amis n°5, Éditions Références, Paris, 2004.