La loi sur les organisations politiques approuvée en septembre 2018 conduira les citoyens boliviens à participer à un processus électoral inédit dans lequel les militants de neuf partis et alliances habilités voteront pour les binômes qui participeront aux élections présidentielles prévues en octobre de cette année.
Cependant, malgré le fait que la loi vise à donner la possibilité de choisir, et à renforcer la démocratie interne des organisations politiques, aucune des neuf organisations participantes n’a enregistré plus d’un binôme, faisant de ces primaires un acte presque inutile.
Les neuf organisations habilitées à participer sont :
- Mouvement vers le socialisme (MAS), avec pour candidats Evo Morales et Álvaro García Linera.
- Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR), représenté par Virginio Lema et Fernando Untoja.
- Unité civilité Solidarité (UCS), avec l’ancien vice président président Víctor Hugo Cárdenas et Humberto Peinado.
- Parti démocrate chrétien (PDC), conduit par l’ancien président Jaime Paz Zamora accompagné de Paola Barriga.
- Parti d’action nationale bolivien (PAN-BOL), avec Ruth Nina et Leopoldo Chui.
- Mouvement troisième système (MTS), avec l’ancien militant du MAS et actuel gouverneur du département de La Paz, Félix Patzi, accompagné de Lucila Mendieta.
- Front pour la victoire (FPV) avec Israel Rodríguez et Ariel Hurtado.
- L’alliance, Communauté Citoyenne (CC), dont le candidat à la présidence est également l’ancien président Carlos Mesa accompagné de Gustavo Pedraza.
- « Bolivie dit non » avec le sénateur Óscar Ortiz et Edwin Rodríguez
7 387 bureaux de vote seront installés dans plus de 3 500 localités à travers toute la Bolivie. Dans ce contexte, la plupart des organisations politiques participantes ont appelé leurs militants à ne pas voter, car il s’agit uniquement d’atteindre la participation minimale requise [N.d.T. : une participation minimale de 40% est demandée, mais elle n’est pas nécessaire non plus, puisque chaque organisation a déjà son binôme choisi] ou à faire un vote uniquement symbolique puisque dans tous les cas les binômes seront les mêmes pour les élections générales d’octobre auxquelles le vote est obligatoire pour chaque Bolivien.
Traduit de l’espagnol par la rédaction francophone