Suite de l’échange avec deux jeunes écologistes participant aux manifestations des Gilets Jaunes. Voir la première partie de l’échange : « On aimerait créer du lien entre l’écologie et le social »
Pourquoi n’y a-t-il pas d’autres personnes du mouvement écologiste ?
Que les gens ne se mettent pas là avec une pancarte ne veut pas dire qu’ils sont contre le climat. Les deux mouvements [N.d.E. Gilets jaunes et écolo] sont intimement liés, je pense juste que les gens écolos sont en train de mûrement réfléchir à comment essayer de créer du lien avec les Gilets jaunes, comment essayer de créer quelque chose, un mouvement, on ne sait pas. C’est juste une question que l’on se pose entre nous, que ce soit des associations, des ONGs et des militants, n’importe qui.
Et jusque-là on réfléchit à tout ça et l’on voit comment le faire, ce n’est pas qu’ils ne veulent pas, ce juste que l’on réfléchit mûrement à comment faire quelque chose.
Est-ce que vous pensez que ce mouvement-là, qui est quand même assez massif malgré tout ce que l’on dit, peut changer les choses concrètement dans l’avenir ?
Si on ne le croyait pas, on ne serait pas là.
Nous, par contre, ce qu’on prône vraiment c’est la nonviolence et je pense qu’il n’y a rien de mieux qu’un mouvement de masse nonviolent pour rallier de plus en plus de monde à cette cause.
Mais comment ça peut changer les choses ?
Il faut que le peuple se rende compte que le pouvoir et que les moyens de changer les choses reviennent au peuple et à la masse, tout simplement. Plus nombreux on sera à revendiquer les choses et plus ça fonctionnera je l’espère.
Nous, par contre, ce qu’on prône vraiment c’est la nonviolence et je pense qu’il n’y a rien de mieux qu’un mouvement de masse nonviolent pour rallier de plus en plus de monde à cette cause, toujours plus de monde et pour au final faire pression. Donc, oui, ce sera sur le long terme ; et non, ça ne sera pas en un jour, mais oui, ça marchera.
Et vous [en s’adressant à l’autre personne], vous en pensez quoi dela possibilité d’un vrai changement de système à partir de ce mouvement citoyen ?
Le point c’est que le système est pourri parce qu’il est gouverné par des puissances financières et industrielles qui manient les politiques, et donc on est là pour se débarrasser de ceux qui nous exploitent. Et quand je vois que l’on en est à l’acte neuf, ce n’est pas rien, c’est neuf week-ends d’affilée que les gens sortent dans la rue, il y a des gens qui n’ont manqué aucune rencontre. Quand l’on voit toute la colère qui a été exprimée je me dis: il y a un truc qui va se passer là. On arrive au point où c’est maintenant où il faut vraiment agir, parce que c’est là où tout le monde est prêt, et ça devient absolument indispensable du point de vue social et écologique, encore une fois, c’est lié.
Il faut que le peuple se rende compte que le pouvoir et que les moyens de changer les choses reviennent au peuple.