Par Howard Richards
1. Une nouvelle économie avec pour principe la solidarité, en d’autres termes une structure sociale nouvelle et solidaire, est nécessaire (et pas seulement souhaitable).
2. Il est impossible de construire la nouvelle économie en utilisant uniquement les anciennes méthodes de luttes (syndicalisme, politique électoraliste, lutte armée, résistance non-violente, manifestations…).
3. La construction de la nouvelle économie n’est pas possible sans la promotion de ces nombreuses pratiques et discours existants qui répondent aux besoins humains (y compris le besoin de dignité et le besoin d’une vie qui ait un sens), sans dépendre (ou le moins possible) de l’accumulation du capital privé. Bien sûr, il est nécessaire de socialiser (dans tous les sens du terme ‘socialiser’) l’accumulation à grande échelle, et pour cela il faut accroître la capacité du secteur de l’économie sociale et solidaire.
4. Une rupture épistémologique est nécessaire pour imaginer, et donc pour construire, les pratiques d’une économie de solidarité. Les fondements éthiques et juridiques de la structure sociale actuellement dominante doivent être remplacés pour permettre une vision du monde plus pragmatique (et même spirituelle) et plus réaliste (écologique).
5. La tâche de la construction de la nouvelle économie (ou mieux, des nouvelles économies) est principalement éducative.
6. Construire les économies nécessaires requiert de renforcer et de redéfinir l’éthique, en d’autres termes le développement moral, en d’autres termes l’éducation sociale et émotionnelle. Cela appelle au développement organisationnel éthique, à la parentalité éthique, et à la scolarisation éthique.