Avec le slogan « Decidir es nuestro derecho » (Décider est notre droit), cinquante quartiers et villes de Madrid pourront exprimer ce dimanche 2 décembre, s’ils veulent une monarchie ou une république comme modèle d’Etat.
Cette consultation populaire est organisée par la plate-forme citoyenne « Monarquia o República », composée de bénévoles.
Sur cette carte, vous pouvez voir les points de vote.
Cet appel, qui n’est évidemment pas contraignant puisque les autorités ne le soutiennent pas, vise à attirer l’attention sur une question qui se pose de plus en plus dans la rue et que la population soulève : la possibilité réelle, démocratique, constitutionnelle, d’organiser un référendum, dans lequel le peuple espagnol a le droit de choisir son modèle de gouvernement pour donner et exiger une démocratie participative. « Nous pensons que le moment est venu, disent les organisateurs, parce que les droits sociaux et les libertés démocratiques sont en recul sous l’effet de l’autoritarisme. Avec plus de démocratie, nous pouvons faire progresser ces droits et libertés. »
Cette question, évitée par les différents gouvernements après la mort du dictateur Franco, aurait pu être résolue lorsque le roi actuel, Philippe VI, a pris le trône. À l’époque, il est très probable que la monarchie aurait été approuvé par une majorité, en dépit du fait que de nombreuses voix s’élevaient déjà depuis des années en faveur d’un processus constitutif pour que l’État espagnol soit en phase avec le XXIe siècle.
Mais Philippe VI a perdu cette opportunité et aujourd’hui sa figure est plus que jamais remise en cause pour maintenir des positions honteusement conservatrices et ne soutenir qu’une partie de la population. Tandis que l’institution qu’il préside vit entre la corruption (père, sœur, beau-frère) et les cours de démocratie aux siens et aux étrangers. C’est curieux, d’ailleurs, venant de quelqu’un qui ne fut jamais élu !
Nous avons déjà demandé sa démission. Nous le faisons à nouveau et nous sommes profondément heureux qu’une plate-forme citoyenne à Madrid, même si elle est symbolique, s’enthousiasme pour attirer l’attention sur ce thème apparemment tabou, et descende dans la rue pour revendiquer le droit de décider.