Le Musée national syrien de Damas a rouvert ses portes au public dimanche 30 octobre, après avoir été fermé à cause de la guerre civile il y a plus de six ans.

Le musée dispose d’une collection d’environ 100 000 antiquités qui ont été menacées alors que le conflit du pays a commencé en 2011. Les autorités ont fermé le musée en 2012 pour protéger le patrimoine.

Suite à l’amélioration de la situation de sécurité en Syrie, la Direction générale des antiquités et des musées de Damas a récemment décidé de rouvrir l’institution.

« La réouverture du musée montre que la civilisation a vaincu le terrorisme. Le Musée national de Damas a été témoin de l’histoire longue et brillante du peuple syrien. La réouverture du musée est emblématique. Nous rouvrirons d’autres musées et sites historiques à l’avenir », a déclaré Mahmoud Hammoud, chef de la direction.

Le jour de la réouverture, plus de 1 500 oeuvres, y compris des sculptures et des peintures, ont été mises en exposition. Certaines des expositions appartiennent à l’ancienne ville de Palmyre, où les forces gouvernementales syriennes étaient aux prises avec les groupes extrémistes dès 2015. Lorsque le gouvernement a repris le fameux site archéologique en mars 2017, de nombreuses oeuvres d’art avaient été irrémédiablement endommagées par des extrémistes.

« Ils ont une valeur pour la culture syrienne en général. Et bien sûr, il est très difficile de regarder cette destruction. Mais il est également important de regarder vers l’avenir, d’essayer de reconstruire et de faciliter la reconstruction », a affirmé l’archéologue italienne Marina Pucci.

Au fur et à mesure que la situation se stabilise en Syrie, des efforts ont été menés pour restaurer les antiquités. Khalil Al-Hariri, directeur du musée Palmyra, a assuré que la Syrie avait besoin de plus de fonds et d’expertise pour restaurer ses reliques culturelles.

« Nous avons beaucoup d’experts sur les reliques culturelles à Damas, mais ce n’est pas assez parce que de nombreuses reliques ont été endommagées dans la guerre. Nous avons besoin de plus de soutien financier et de formation d’experts pour nous aider dans la restauration des reliques et des sites historiques », a-t-il réclamé.

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