Texte de l’image : Dans un monde qui change, BNP-Paribas ne peut pas se permettre de maintenir 8 milliards de dollars d’investissements dans l’armement nucléaire.

C’est l’heure du désinvestissement.

La banque d’un qui risque le monde qui change

 

Ne financez pas la bombe, un projet conjoint avec ICAN, a profité de la journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, le 26 septembre, pour enjoindre BNP Paribas de retirer son soutien de 8 milliards de dollars aux sociétés produisant les armes nucléaires. La production d’armes nucléaires sera bientôt illégale en droit international lorsque le traité d’interdiction des armes nucléaires entrera en vigueur.

Des manifestations simultanées se sont tenues dans plus d’une douzaine de pays ce jour. Cette journée mondiale d’action avait pour objet d’enjoindre BNP Paribas d’adopter une politique responsable et d’arrêter les investissements dans la production d’armes nucléaires. Bien que BNP Paribas ait une politique restreignant les investissements dans des sociétés associées à la production d’armes nucléaires, elle a fourni ces quatre dernières années 8 milliards de dollars d’investissements à 16 sociétés produisant des armes nucléaires.

« La banque pour un monde qui change a maintenant l’occasion de produire un véritable changement et de contribuer à un monde sans armes nucléaires », a déclaré Beatrice Fihn, directrice ICAN. « Ils investissent dans des armes inhumaines, qui violent le droit humanitaire et les lois de la guerre. Il s’agit d’investissements qui ne sont ni raisonnables, ni éthiques. »

Susi Snyder, de Pax, qui entreprend cette journée d’action mondiale avec ICAN, a déclaré que : « BNP doit publier sans délai sa liste d’exclusions et augmenter la transparence quant aux sociétés dans lesquelles se placent ou ne se placent pas ses investissements. Un leader dans l’investissement durable ne devrait rien avoir à cacher. »

Le Traité d’interdiction des armes nucléaires, adopté par les Nations Unies en juillet 2017, va entrer en vigueur dès que 31 autres Etats auront rejoint les 19 qui l’ont déjà ratifié. Il interdit toute aide à la production ou la fabrication d’armes nucléaires – y compris le financement des sociétés impliquées.

« Si BNP Paribas veut un vrai changement dans le monde, la banque doit adapter sa politique en s’interdisant complètement toute forme d’assistance aux armes nucléaires, sous l’égide du traité des Nations Unies d’interdiction des armes nucléaires », a ajouté Mme Snyder.

Les manifestations de ce jour ont demandé à BNP Paribas de :

  1. Augmenter la transparence. BNP Paribas utilise une liste de sociétés controversées dans lesquelles elle évite d’investir. Cependant, cette liste est confidentielle. Comme première étape, BNP Paribas devrait rendre cette liste publique.
  2. Adapter la politique. BNP Paribas a déjà une politique de restriction d’investissement dans des sociétés associées à la production d’armes nucléaires. Cependant, cette politique est un échec. Elle peut être adaptée en modifiant la référence, passant du traité de non-prolifération (qui permet d’investir dans des sociétés associées aux arsenaux de la Chine, la France, la Russie, du Royaume Uni et des Etats-Unis) au traité d’interdiction des armes nucléaires (ce qui lui interdirait d’investir dans aucune société associée avec les armes nucléaires, où qu’elle soit), et appliquer cette politique à tous les produits financiers et services qu’elle offre – y compris des services comme la gestion d’actifs.
  3. Désinvestissement. BNP Paribas possède des investissements à long terme dans des sociétés produisant des armes nucléaires et cela peut prendre du temps de s’en désinvestir complètement, mais la banque peut annoncer qu’elle ne participera à aucune relation financière avec une société productrice d’armement nucléaire et augmentera le niveau d’engagement avec les sociétés déjà liées, pour les inciter à cesser de produire les composantes essentielles des armes nucléaires.

Des informations complémentaires peuvent être obtenues à : https://bnp-divest.org

Don't Bank on the Bomb - Brussels
Don't Bank on the Bomb - Santiago
Don't Bank on the Bomb - Boston
Don't Bank on the Bomb - Germany
Don't Bank on the Bomb - Philippines
Traduction de l’anglais, Serge Delonville

L’article original est accessible ici