Le 16/09 passé marque le huitième anniversaire de la mort du penseur et écrivain argentin Mario Rodríguez Cobos, qui a écrit sous le pseudonyme de Silo. Le fondateur de l’Humanisme Universaliste ou Nouvel Humanisme se décrit comme un simple écrivain et penseur.
Il ne fait aucun doute que son héritage va bien au-delà de cela. A cette occasion, nous aimerions publier des extraits de la préface du livre Silo a cielo abierto de son ami Dario Ergas (N.d.E. Pour l’édition en allemand).
« Silo insisterait plusieurs fois après cela qu’une chose est la douleur et qu’une autre est la souffrance. La douleur est vaincue par le progrès de la science et de la justice, mais la souffrance est mentale, propre à la conscience et ne peut être dépassée par le progrès scientifique ou politique ; cela exige un effort évolutif pour distinguer le moteur essentiel de la vie humaine du désir, qui nous enferme et nous détourne du sens véritable. Les tâches les plus nobles de l’être humain, Silo le répète à bien des égards, sont le dépassement de la douleur et de la souffrance. […]
« Humaniser la Terre », telle est l’impulsion qui a développé un mouvement humaniste mondial et donné naissance aux organisations culturelles, politiques et sociales les plus diverses. Au fur et à mesure que l’action du Mouvement s’est renforcée, Silo a esquissé les thèses de l’Humanisme Universaliste ou Nouvel Humanisme. Elles placent l’existence avant toute idée, généralité ou superstructure qui pourrait être dite de l’être humain particulier et concret. A partir de l’analyse existentielle, Silo souligne une attitude de base commune de l’être humain indépendamment de son époque et de sa culture qu’il appelle l’attitude humaniste. Cette attitude se caractérise par mettre la vie humaine comme la valeur la plus importante de la vie et aussi la liberté humaine, et les trouve dans des moments historiques dans lesquels :
1/ On place l’être humain comme valeur et préoccupation centrale,
2/ On affirme l’égalité de tous les êtres humains,
3/ On reconnaît la diversité personnelle et culturelle,
4/ On développe la connaissance au-delà de ce qui est accepté aujoud’hui comme vérité absolue,
5/ On affirme la liberté d’idées et de croyances,
6/ On rejette toute forme de violence et de discrimination.
Sous différents angles, Silo développera au cours des décennies suivantes [N.d.T. Après les années 70] ces thèmes de la souffrance, de la mort, de la transcendance et du projet humain. Depuis la psychologie dans « Expériences guidées », « Psychologie de l’image » et « Notes de psychologie » ; depuis l’Historiologie, dans « Discussions historiologiques » ; depuis la sociologie et de la politique dans « Lettres à mes amis » ; depuis l’anthropologie culturelle dans « Mythes Racines Universels » ; depuis le moral et la mystique dans différentes conférences compilées dans « Silo parle » ; depuis la littérature dans les contes du « Jour du Lion Ailé » ; depuis l’humanisme dans le « Dictionnaire du nouvel humanisme ». Surtout, depuis l’action, non seulement comme un schéma théorique, mais dans la mise en œuvre d’un mouvement mondial pour le développement humain, pour la convergence des cultures, pour la fin des guerres, pour le changement politique et social, pour la bonne connaissance, pour la paix et la nonviolence. […]
Dans le discours du 4 mai 1999 à Punta de Vacas, Silo annonçait le changement d’ère qui approche, la naissance d’une nouvelle spiritualité et la première civilisation planétaire qui se profile à l’horizon de l’humanité.
C’est l’annonce d’une nouvelle spiritualité qui a abandonné ses appuis extérieurs et se fraie un chemin dans l’intimité de tout être humain. C’est une réponse au déséquilibre personnel et collectif dû à la secousse subie par les croyances culturelles les plus profondément enracinées. Pendant ce grand changement, les Parcs d’Etude et de Réflexion se préparent à être des lieux de recomposition psychologique et de rencontre avec soi-même et les autres.
Le Message de Silo aide ceux qui ont besoin de trouver le sens transcendant de la vie et de s’orienter vers l’unité intérieure ; le Mouvement Humaniste crée des canaux de participation pour transformer les modèles sociaux en même temps que chacun cherche un changement profond en soi. L’avenir est ouvert et s’approche depuis la Nation Humaine Universelle tant attendue de tous et pour tous. »