Le livre « L’art d’accompagner » a été présenté par son auteur, Victor Piccininni, ce 7 septembre 2018 à Cordoba, Argentine. Le livre sera aussi présenté à Paris, aux Parcs d’Etude et de Réflexion de la Belle idée, le samedi 29 septembre 2018 à 16h.
Voici quelques extraits de la présentation :
La dimension du « profondément personnel » et du « spirituel » sont des caractéristiques humaines universelles et vont au-delà des aspects culturels, idéologiques ou religieux. Ils sont l’expression de l’essentiel de la vie même, de la recherche du bonheur et du sens à donner à la vie. Ils expriment aussi le contact et la communication avec soi-même, avec les autres, avec la nature, avec l’Univers et avec tout ce que chacun considère comme plein de sens. Comment ne pas s’en occuper dans les moments les plus importants et significatifs comme la fin de la vie physique ?
La « peur de la mort » est le principal facteur de souffrance mentale dont nous nous échappons ou dont nous nous cachons toute notre vie, jusqu’à ce qu’un accident extérieur, ou la mort d’un être cher ou le simple passage des années le fait apparaître devant nos yeux. Mais pourquoi cette « peur » existe-t-elle ? Quelle est sa racine la plus profonde ? Qu’est-ce que nous imaginons qu’il va se passer ? Cette peur irrationnelle qui semble nous accompagner et dont nous nous échappons quotidiennement est-elle évitable ? Comment pouvons-nous aider ceux que nous accompagnons à surmonter cette peur ?
Un bon accompagnement est lié à un « bien mourir ». Le bien mourir est lié à la guérison intérieure, à la réconciliation et à la compréhension finale et profonde que « la mort n’existe pas » comme nous l’avons imaginé.
Au début, c’était la simple croyance donnée par mon éducation. Puis de profondes soupçons et intuitions se sont manifestés dans ma vie, exprimant de façon significative que la mort n’existait pas telle que je l’imaginais. Aujourd’hui, et après plusieurs années passées à accompagner autrui et d’approfondir dans mon intérieur, je peux affirmer que la mort physique n’est qu’un transit vers d’autres états. Mais ce processus demande du soin, d’attention bienveillante et de la compassion, d’accompagner avec « l’art de la bonne connaissance ».
Il existe des critères, des approches, des outils et des pratiques simples que chacun peut mettre en place pour accompagner les autres dans ces processus du bien mourir. L' »attention profonde », la présence pleine en silence est l’une d’elles… et c’est dans mon expérience la plus profonde pour les derniers moments avec ce que nous appelons l’ « Expérience d’Assistance » basée sur la « Cérémonie d’Assistance » (cette dernière est une des huit cérémonies dans le livre Le Message de Silo)… Je vais vous dire comment sont ces deux pratiques…
L’exercice de « l’attention » est aussi un outil fondamental pour l’accompagnement. « L’attention pure » fait référence à la sensation que vous avez quand vous y parvenez : à détendre votre corps et concentrer vos pensées et vos émotions sur ce que je suis en train de faire, sans juger, sans exprimer une opinion, en paix… sans soucis supplémentaires. « Je suis ici dans ce que je suis, pas dans autre chose ! »