Ce mardi 14 août, la Cour suprême de justice argentine a demandé que le tribunal de la province de Jujuy « donne plein effet immédiat » au jugement précédent du même tribunal – signé le 5 décembre dernier – qui a ordonné le remplacement de la détention préventive de Milagro Sala par l’assignation à résidence. Ainsi, la Cour suprême de justice lui a ordonné de se conformer à l’arrêt de la Cour interaméricaine des droits de l’homme du 27 novembre 2017.
Selon l’avis unanime de Ricardo Lorenzetti, Juan Carlos Maqueda, Elena Highton de Nolasco, Horacio Rosatti et Carlos Rosenkrantz, le remplacement de la peine de prison traditionnelle « doit avoir lieu en son absence ou dans son lieu de résidence habituelle » ou, en tout cas, avec une mesure d’assignation à résidence encore moins restrictive.
Le chef de l’organisation Tupac Amaru a été incarcéré la semaine dernière au Complexe Pénitentiaire Général Fédéral Gûemes à Salta.
L’arrêt de la Cour a été rendu mardi 14 août par l’intermédiaire du Centre d’information judiciaire (CIG), le site Web de l’institution judiciaire. Dans le texte de quatre pages, les cinq membres de la plus haute juridiction ont ordonné que les mesures nécessaires pour protéger la vie, l’intégrité personnelle et la santé de Mme Milagro Amalia Ángela Sala’ soient prises d’urgence.
En outre, l’arrêt de la Cour exige que la Cour de Jujuy indique « les raisons pour lesquelles sa décision était inconnue », en date du 5 décembre 2017, « dès qu’elle a ordonné l’assignation à résidence ».
Les proches de Milagro Sala accusent le juge Pullen Llermanos de n’avoir jamais respecté les préceptes établis par la Commission interaméricaine des droits humains (CIDH) et la Cour suprême, à commencer par le choix de ne pas l’envoyer en détention à domicile dans sa résidence mais dans une résidence loin du centre à Carmen, à 25 kilomètres de la capitale.
Le Comité pour la libération de Milagro Sala a annulé la manifestation prévue pour de jeudi 16 août, à l’Obelisco de Buenos Aires, qui demandait ce que la Cour a déjà fait. Milagro Sala poursuit sa grève de la faim dans la prison de Salta.