Le projet CIGEO, projet d’enfouissement profond des déchets nucléaires les plus dangereux, est contesté par un grand nombre de scientifiques, par les associations citoyennes et par des élus locaux : impossibilité de récupérer les colis en cas d’accident, rejets dans l’environnement, pour des milliers d’années… C’est pour défendre ce territoire contre la mainmise du lobby nucléaire que des habitant·e·s résistent, dans ce petit village de la Meuse.
Mais aujourd’hui, les habitant·e·s du Bois Lejuc à Bure, ainsi que ceux d’un lieu militant, la Maison de la résistance, sont en train d’être expulsés par la gendarmerie à la demande de la préfète de la Meuse. Le Bois Lejuc était occupé de manière à veiller à ce que celui-ci ne soit pas détruit pour permettre de construire des puits de ventilation. Cette opération militaro-policière est d’autant plus surprenante qu’une rencontre entre les élu·e·s, qui n’ont pas accepté de se laisser convaincre par la manne financière qui leur avait été proposée, et Sebatien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, était prévue ce jour même.
Depuis de nombreux mois, les habitant·e·s de Bure et des environs subissent une forte pression policière : répression de la mobilisation du 15 août, durant laquelle des militant·e·s ont été gravement blessé·e·s, perquisition de la Maison de la résistance en septembre, contrôles policiers permanents qui tournent au harcèlement.
La filière nucléaire continue à vouloir nous imposer ses projets comme l’EPR, alors qu’elle n’a aucune solution acceptable pour les déchets qu’elle engendre. Devrons-nous condamner des territoires pour y entreposer les déchets nucléaires ?
Attac dénonce ces interventions policières, soutient les personnes interpellées aujourd’hui, appelle à la fin du projet CIGEO et invite à participer aux rassemblements prévus ce soir à partir de 18h devant les préfectures (à Paris, le rassemblement est prévu à 18h30 à Saint-Michel devant la fontaine).