Source : The Hitavada / 23 Février 2018
Par Tara Chettur
Le militant pour la paix dans le monde et fondateur de l’organisation internationale Monde sans guerres et sans violence, Rafael de la Rubia, s’est taillé une place en promouvant les pourparlers de paix dans les zones de conflit à travers le monde. L’objectif de son mouvement, « créer une conscience non-violente », a attiré l’attention de tous. The Hitavada lui a posé un tas de questions auxquelles il a répondu franchement. Voici quelques extraits de l’entrevue :
Q : Parlez-moi de vous et de votre expérience comme militant pour la paix dans le monde.
R : À titre de militant pour la paix dans le monde, j’ai travaillé dans plus de 60 pays de l’Amérique, de l’Europe et de l’Asie. J’ai fondé l’organisation internationale Monde Sans Guerres et Sans Violence, et j’ai créé la Marche mondiale pour la paix, pour laquelle je suis aussi le porte-parole. Je travaille activement dans le domaine de la non-violence depuis plus de 35 ans.
Je suis également président du Forum humaniste des éducateurs, qui cherche à développer des méthodologies de non-violence dans le domaine de l’éducation, et coordonnateur du Forum pour le désarmement nucléaire en Méditerranée. Nous encourageons la tenue de séminaires internationaux pour approfondir la compréhension, le développement et la pratique d’un nouvel humanisme axé sur le désarmement. Jusqu’ à présent, le chemin a été excellent et stimulant. J’ai également écrit des livres, dont « Introduction à l’Humanisme universaliste » et « Désarmement et réconciliation, pour un monde sans guerres ».
Monde Sans Guerres et Sans Violence est une organisation humaniste internationale, qui fait partie du Mouvement humaniste. L’organisation a un statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies. Elle a été fondée en 1994 et elle est active dans 30 pays, dont l’Inde. C’est un mouvement social dont le but est de créer une conscience non-violente mondiale.
Q : Est-ce votre première visite dans l’état du Madhya Pradesh ? Sur quoi travaille l’organisation Monde Sans Guerres ?
R : C’est ma première visite dans l’état du Madhya Pradesh, et je rencontre des gens très coopératifs et énergiques. L’énergie des jeunes peut être mobilisée pour renforcer les activités en faveur de la paix, ce qui n’est possible que par la participation de leurs esprits et l’approfondissement de leur compréhension du pouvoir de la paix de créer le changement. Le but de la visite, l’objectif principal, est d’élaborer une stratégie pour mobiliser les jeunes et déterminer des champs dans différents secteurs où l’on peut envisager de travailler avec les jeunes à une cause humanitaire.
Notre organisation, en collaboration avec Ekta Parishad et sous la direction du militant gandhien Rajagopal PV, est en train d’organiser une Marche mondiale pour la paix qui partirait de New Delhi le 2 octobre 2018. La marche, qui se concentre sur l’autonomisation et la promotion des droits des secteurs marginalisés, se terminera à Genève, au siège de l’ONU.
Q : Qu’est-ce qui vous a le plus frappé en Inde et dans l’état du Madhya Pradesh ?
R : Les adversités sont la caractéristique la plus frappante. La langue, la culture, la tradition sont toutes différentes selon la région. Mais lors de cette courte visite, il serait difficile de dire exactement à quel point cette région est unique. Les visites précédentes se sont déroulées surtout dans des villes métropolitaines comme Delhi et Mumbai.
Q : En Espagne, comment perçoit-on l’Inde en général ?
R : En Espagne, il y a beaucoup de respect pour les valeurs gandhiennes, et dans les zones de conflit à travers le monde, les dirigeants se tournent vers le principe de non-violence de l’Inde et du Mahatma Gandhi pour trouver des solutions. Notre organisation a promu des campagnes internationales telles que l’« Europe pour la paix », « Méditerranée sans armes nucléaires » et « Amérique latine sans guerres ». Dans toutes ces campagnes, sur les plates-formes de défense internationale, les dirigeants indiens et la vision de paix du Mahatma Gandhi sont toujours présents.
Traduit de l’espagnol par : Silvia Benitez