Alors que la communauté internationale fait fasse au dilemme nucléaire nord-coréen, à une course aux armements nucléaires, que la France s’apprête à doubler son budget de la dissuasion pour le passé de 3,5 à près de 7 milliards d’euros ; 122 Etats ont décidé en Juillet dernier d’adopter un Traité sur l’interdiction pour une plus grande sécurité internationale.
Ce traité va être ouvert à la signature au siège de l’ONU à New York le 20 septembre 2017, lors d’une grande cérémonie rassemblant le Secrétaire général de l’ONU, et de nombreux Chefs d’État, ministres des Affaires étrangères.
Cet accord international historique va pour la première fois rendre illégale les armes nucléaires (comme le sont les armes chimiques et biologiques). L’interdiction de ces armes va permettre de discuter concrètement de la seconde étape qui consiste a engager un processus multilatéral de désarmement.
La France c’est farouchement opposée à ce processus, arguant que les armes nucléaires assuraient la stabilité internationale… Les Etats-Unis ont menacé ouvertement la Suède de sanctions en cas de signatures de ce traité et de nombreux Etats africains sont sous la pression diplomatique de puissances nucléaires ; celles-ci les incitant à ne pas venir…
J’ai suivi et participé comme expert pour la Campagne Internationale pour l’Abolition des Armes nucléaires (ICAN) et mon organisation Initiatives pour le Désarmement Nucléaire (IDN) à l’ensemble des négociations de ce traité à l’ONU et également apporté mon expertise a diverses diplomaties africaines.
Voir aussi :
[Eclairage] Un Traité d’interdiction des armes nucléaires a été adopté