Ce 7 juillet 2017, la communauté internationale réunie aux Nations Unies à New York a adopté le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires. Il s’agit d’un évènement historique.
122 États ont adopté un texte comportant un ensemble d’interdictions et d’obligations, assurant ainsi une avancée importante pour la sécurité internationale et le renforcement de la non-prolifération nucléaire.
— Jean-Marie Collin (@jmc_nonukes) 7 juillet 2017
« Il s’agit d’un instrument juridiquement contraignant très fort, dont nous sommes satisfaits », estime IDN (Initiatives pour le Désarmement Nucléaire). Ce traité s’inscrit dans les principes humanitaires, au nom desquels les autres armes de destruction massive – armes biologiques, chimiques, mines antipersonnel, armes à sous munitions – ont été interdites au cours des vingt dernières années.
Le Président Macron a affirmé dans son discours de Versailles que « la dissuasion est la clé de voûte de la sécurité de la France » et il s’est rendu le lendemain sur le dénommé « Terrible », Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engins (SNLE). Cette attitude contraste malheureusement avec les efforts de la communauté internationale qui œuvre à l’ONU à la rédaction du traité d’interdiction des armes nucléaires.
Le 20 septembre 2017, ce traité sera ouvert à signature au cours de l’Assemblée générale des Nations Unies. Nous espérons que le nouveau Président, qui dit vouloir rompre avec l’ancien monde et qui souhaite incarner un visage nouveau de la France, saura montrer qu’il n’est pas attaché aux concepts archaïques d’un monde ancien – celui de la Guerre froide –, concepts qui continuent à alimenter la doctrine officielle.