250.000 personnes ont manifesté à Londres le 4 mars dernier, pour s’opposer aux restrictions budgétaires imposées au service de santé et à la sécurité sociale, ainsi qu’à la privatisation potentielle du NHS, menacé par une diminution budgétaire de 20 milliards de livres d’ici 2020, prévue par le gouvernement. Il s’agit de l’une des plus grandes manifestations de l’histoire pour sauver le service national de santé. Selon les organisateurs « plus d’austérité dans le NHS représente un risque réel pour la sécurité des patients et pour le service ».
Certains militants ont soutenu que les milliards destinés au remplacement du système de missiles nucléaires Trident devraient être affectés au NHS.
Des milliers de personnes sont venues à Londres pour manifester, en train, en bus, depuis Liverpool, Manchester, Preston, Southampton, Portsmouth, Norwich, Cambridge, Derby, Nottingham, Brighton, Bristol, Exeter, Birmingham, Stoke, Newcastle, Carlisle, Leeds, Sheffield, York et l’île de Wight.
Le dirigeant du Labour Jeremy Corbyn s’est adressé aux manifestants sur la place du Parlement, leur demandant de défendre le NHS de toutes leurs forces. « La défense du NHS est la défense d’une valeur humaine de base, d’un droit de l’homme fondamental ». Il a remercié les personnes travaillant dans le NHS pour leur contribution à « l’institution la plus civilisée du pays. Le NHS est en crise », a-t-il ajouté, « en crise en raison du sous-financement de la sécurité sociale et parce que les gens ne reçoivent plus l’aide et les soins dont ils ont besoin. Certains attendent sur des chaises roulantes et d’autres se désespèrent de pouvoir entrer dans un service d’urgences, attendant leurs soins durant des heures. Ce n’est pas la faute du personnel. C’est la faute du gouvernement et de ses choix politiques. Vous ne changez pas de trottoir quand une personne se trouve en difficulté ou a besoin d’aide. »
Traduction de l’anglais : Serge Delonville