Lors d’une visite en Argentine, Justin Trudeau, le jeune premier ministre du Canada a demandé des explications à Mauricio Macri sur la détention prolongée, sans motif raisonnable, de la leader sociale et députée du Parlasur Milagro Sala, emprisonnée depuis janvier 2016.
Après avoir essayé d’éviter, pour la énième fois, les questions répétées de partout dans le monde sur l’affaire Milagro Sala à Jujuy, le Président de l’Argentine a dû admettre lors d’une conférence de presse, que ce thème avait fait l’objet d’une conversation privée avec le premier ministre Trudeau. Celui-ci lui a rappelé la récente résolution du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire de Milagro Sala et lui a remis une lettre d’Amnesty International demandant la libération de la députée.
Macri a dit qu’il répondrait à l’ONU et a invité le Groupe de travail à Jujuy pour vérifier les conditions des droits humains dans la province. Les associations ont envoyé immédiatement une lettre, conjointement avec Amnesty, en répliquant que le groupe de travail n’a pas besoin d’une réponse du gouvernement argentin, mais plutôt de la mise en place des mesures concrètes, comme la libération immédiate de Milagro Sala afin de lui permettre, en tant que personne libre, de se défendre des accusations qui lui ont été adressées. Et cela doit être fait dans des conditions juridiques acceptables, sans modifier le pouvoir juridique par les politiciens (référence au fait que le gouverneur de Jujuy, Gerardo Morales, a récemment augmenté le nombre de juges à la Cour de justice et nommé plusieurs nouveaux juges parmi les anciens députés de son parti).