WHAT THE FUTURE?! QU’EST-CE-QUE LE FUTUR ?
Le 29 Septembre dernier, Pressenza a participé à la France Digitale Day (Paris). Une rencontre annuelle des acteurs du numérique qui cherche à renforcer l’écosystème et à sensibiliser les institutions publiques françaises et européennes aux enjeux de la nouvelle économie.
Pour cette quatrième édition, les organisateurs avaient choisi le thème WHAT THE FUTURE?!, un nom plutôt provocateur pour partager leur conviction d’un avenir différent, et pourquoi pas meilleur, grâce à la révolution digitale.
La révolution digitale ne sera pas politique
La journée a commencé par l’intervention de deux candidats à la primaire de la droite, Alain Juppé et François Fillon, contexte pré-électoral oblige.
Leurs idées sont restées très vastes et, dans l’ensemble, plutôt conservatrices. Les deux candidats voient la révolution digitale comme une chance pour l’économie française, mais considèrent qu’il est nécessaire de rester vigilant face à d’éventuels dérapages. Pas vraiment d’idées révolutionnaires. Les sujets abordés : l’allègement fiscal, la flexibilité du marché de l’emploi, l’harmonisation fiscale en Europe, le besoin de compétitivité dans un marché global, la parité femmes-hommes, etc.
Le numérique pour redonner la place à l’humain dans l’entreprise
Dans l’Arena (correspondant à l’espace central), des discussions et des débats ont eu lieu toute la journée avec l’objectif de tenter d’imaginer l’avenir du travail, de l’éducation, de la monnaie et même de l’humanité. C’est dans ce cadre que les sujets de fond ont été traités.
Pendant le débat sur l’avenir du travail, plusieurs points de vue se sont confrontés. Certains défendaient l’ubérisation du système de l’emploi, argumentant une majeure autonomie, liberté et flexibilité pour les travailleurs. D’autres exprimaient leur préférence pour un système traditionnel où les salariés restent dans l’entreprise, car la confiance et l’expérience se développent jour après jour grâce au travail en équipe.
Tous étaient d’accord pour vanter les bienfaits des nouvelles technologies pour résoudre les problèmes et améliorer la communication au sein des entreprises. “On peut évaluer les difficultés du management, des équipes commerciales, des opérationnels plus rapidement. Le numérique nous permet de résoudre des problèmes mineurs avant qu’ils ne s’amplifient.” déclarait Bertrand Bailly, fondateur de Davidson.
Je retiens néanmoins les mots de Martin Meissonnier, directeur du film Le Bonheur au Travail : “Il faudrait utiliser le numérique différemment afin que l’humain puisse retrouver sa place dans l’entreprise. Le système hiérarchique des organisations date du XIXème siècle. Aujourd’hui avec la démocratisation de la formation, il semble nécessaire de changer d’organisation. De créer plus d’horizontalité.”
L’avenir doit encore être dessiné
Je ne sais à quoi ressemblera l’avenir et quelle sera la place du digital, mais il est certain que le numérique va continuer à bouleverser notre façon de vivre, de travailler et d’apprendre. On observe déjà un impact considérable sur des secteurs clés de l’économie : les transports, l’industrie, l’hôtellerie, la santé, etc. Un exemple connu de tous est celui d’Airbnb, devenu en quelques années, l’un des plus grands acteurs du secteur de l’hôtellerie sans posséder un seul hôtel en son nom propre. Une preuve tangible que tout reste encore à inventer.