Au lendemain des événements tragiques qui se sont déroulés à Nice, Attac exprime son effarement et sa tristesse devant ce nouveau déferlement de haine aveugle. Nos pensées et notre solidarité vont aux victimes et à leurs proches. Face à la stratégie de la tension, celles des extrémistes de tous bords, il nous faut refuser de céder aux peurs, aux stigmatisations et à la recherche de boucs émissaires. Et affirmer notre détermination à continuer à circuler, à travailler, à nous divertir, à nous réunir et à manifester librement.
Le gouvernement a d’ores et déjà annoncé le prolongement de l’état d’urgence. L’utilité de ce régime d’exception est pourtant remise en cause par la commission d’enquête parlementaire mise en place après le 13 Novembre, qui juge sa portée « limitée sur la sécurité nationale ». D’après un rapport de la Fédération internationale des droits de l’Homme, non seulement l’état d’urgence n’a pas prouvé son utilité mais il a entraîné « de profondes atteintes aux libertés individuelles, un recul de l’État de droit et l’exacerbation d’un processus de stigmatisation d’une partie de la population vivant en France [1] ».
Nous devons « répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture et de tolérance », selon les mots du Premier ministre norvégien, après l’attentat d’Oslo. Plus que jamais, contre les reculs démocratiques et sociaux, le productivisme destructeur, les impérialismes, il nous faut agir pour des sociétés libres et égales. C’est pourquoi nous nous opposons à toute restriction des libertés publiques. Par nos mobilisations citoyennes, nous montrerons qu’un autre monde est possible, urgent et nécessaire.