En avalisant ce qu’on appelle la Loi d’Amnistie approuvée par les fractions de l’opposition à l’Assemblée Nationale (AN), le Haut Commissaire de l’Organisation des Nations Unies (ONU) Zeid Ra’ad al Hussein renforce l’impunité de la droite vénézuélienne pour avoir commis des actes d’insurrection contre l’Etat constitutionnel de droit, a dénoncé mardi la chancelière de la République Delcy Rodríguez.
Sur son compte Twitter @DrodriguezVen, la ministre des Relations Extérieures a déploré la position prise par cette instance internationale qui, mardi, s’est montrée « surprise » et « déçue » par la décision de la Cour Constitutionnelle du Tribunal Suprême de Justice (TSJ) de déclarer anti-constitutionnelle la loi proposée par la droite qui recherche l’impunité et approuvé la violence.
« Il est réellement regrettable qu’un Haut Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU n’ait pas respecté la doctrine internationale en matière d’amnistie pour faire plaisir à la droite vénézuélienne », a ajouté la Chancelière.
Sur le réseau social, Rodríguez a souligné que le Haut Commissaire de l’ONU commet une erreur en soutenant cette loi qui cherche à laisser impunis les responsables des événements de 2014 qui, avec l’acte terroriste « La Sortie » a fait 43 morts et plus de 800 blessés.
Elle cherche aussi à absoudre de toute responsabilité les responsables des violences survenues après les élections du 14 avril 2013, les auteurs des crimes perpétrés pendant le coup d’Etat du 11 avril 2002, du sabotage pétrolier de 2002-2003 et d’autres événements qui ont ébranlé la paix au Venezuela.
« Les groupes terroristes et violents qui s’abattent sur les régions du monde se voient favorisés par la vision du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme en matière d’amnistie », a ajouté la ministre Rodríguez.
De même, elle a indiqué que le Haut Commissaire déforme et détruit toute la doctrine internationale en matière d’amnistie et de droits à la justice.
« Il cherche à saper les institutions judiciaires au Venezuela et oublie les victimes en donnant son aval à l’auto-pardon des criminels », a-t-elle réaffirmé sur @DrodriguezVen.
Le Haut Commissaire, par l’intermédiaire de son porte-parole Ravina Shamdasani a déclaré que « la loi est conforme à toutes les conditions des standards internationaux ».
Les déclarations du Haut Commissaire de l’ONU en soutien à l’opposition ont été récurrentes. En 2015, Zeid Ra’ad al Hussein a réclamé la libération des personnes arrêtées pour avoir participé aux violences de 2014 qui ont fait 43 morts.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
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