Attac relaie ci-dessous l’appel de la Nuit Debout et appelle à se joindre aux occupations des places, place de la République à Paris et autres places de France.
Depuis le 31 mars, nous sommes installés sur la place de la République et sur de nombreuses autres places partout en France.
Notre mobilisation visait dans un premier temps à protester contre la réforme du travail. Cette réforme n’est pas un cas isolé puisqu’elle s’inscrit dans la liste des cures d’austérité subies par nos voisins européens et aura les mêmes effets que le Jobs Act italien ou la Reforma laboral espagnole : plus de licenciements, plus de précarité, plus d’inégalité et le renforcement des intérêts privés. Nous refusons de subir cette stratégie du choc, imposée notamment dans un contexte d’état d’urgence liberticide.
Les débats qui animent les assemblées de la place de la République montrent que le ras-le-bol exprimé va bien au- delà de la réforme du travail et s’élargit vers une problématique plus globale : la remise en cause d’un système social et politique en crise et à bout de souffle. Ce ne sera pas nous qui pleurerons sa fin.
Ce mouvement n’est pas né et ne mourra pas à Paris. Du printemps arabe au mouvement du 15M, de la place Tahrir au parc de Gezi, la place de la République et les nombreux autres lieux occupés ce soir en France sont l’illustration des mêmes colères, des mêmes espoirs et de la même conviction : la nécessité d’une société nouvelle, où démocratie dignité et liberté ne sont pas des déclarations vides.
Les témoignages de soutien que nous recevons en provenance de l’étranger réchauffent et renforcent notre détermination. Ce mouvement est aussi le vôtre. Il n’a ni limite, ni frontière et il appartient à toutes celles et ceux qui souhaitent y prendre part. Nous sommes des milliers, nous pouvons être des millions. Ensemble, debout, éveillés. Levons-nous ensemble.