Note de la rédaction : ATE , l’Association les Travailleurs de l’État est un syndicat qui réunit des travailleurs de l’État au niveau national, des provinces et municipalités de la République Argentine.

Par Milagro Sala

Cela fait maintenant 40 jours que je suis emprisonnée injustement, et je tiens à remercier de tout cœur pour leur solidarité, leur engagement et leur militantisme les plus de 40 organisations populaires, sociales et syndicales qui luttent pour ma liberté.

Nous avons tous eu beaucoup de mal à reconstruire notre pays et notre état après la nuit sombre que nous, les Argentins, avons vécue sous la dictature et dans les années 90.

Aujourd’hui, l’ombre de la répression et la criminalisation de la protestation refait surface, comme dans ces époques néfastes. Ils ont réprimé les travailleurs de Cresta Roja, réprimé les travailleurs de La Plata, réprimé une troupe dans le Bas Flores; ils font pression, licencient et calomnient les travailleurs et leurs organisations. Notre organisation est victime de persécution politique depuis 60 jours sans précédent ; ils ont transformé notre province en un état répressif.

Les gouvernements national et provincial croient qu’ils nous feront taire et nous décourageront en emprisonnant et en incriminant nos militants. Ils ignorent que nos camarades sont faits de la même étoffe que nos camarades de l’ATE et de la CTA. Je me souviens des cours de formation du professeur Sufriti, je me souviens de la marche fédérale, je me souviens des luttes des années 90.

Toute la haine que ce gouvernement d’administrateurs de sociétés transnationales et leurs moyens de communication déchaînent sur les secteurs populaires se transformera dans la même mesure en lutte et en amour pour notre peuple. S’il nous faut reconstruire notre patrie, nous le ferons mille fois avec joie et avec tous ses droits.

Je suis très sereine, parce que je sais qu’au sein de l’ATE il y a de jeunes dirigeants issus de la base qui poursuivent la lutte, et je sais que leur cohérence et militantisme les mènera irrémédiablement à la victoire, qui n’est rien de plus qu’un état sans licenciés et au service du peuple.

Je vous salue de tout cœur, chers camarades, et ne désistez pas car nous non plus ne désisterons pas.

¡ATE, ATE, ATE, courage, courage, courage !

 

Traduit de l’espagnol par : Silvia Benitez