A l’échelle mondiale, 20 000 milliards de dollars sont aujourd’hui cachés dans les paradis fiscaux. Mais les 195 pays qui vont participer à la COP 21 n’arrivent pas à trouver 100 milliards pour abonder le Fonds vert destiné à aider les pays les plus pauvres à faire face à la transition énergétique ! La plupart s’acharnent contre les dépenses publiques, en particulier celles qui sont nécessaires pour financer la transition écologique, cela au nom de la compétitivité des entreprises et de l’équilibre des finances publiques. Celles-ci justifient-elles que notre planète devienne inhabitable ?
En France, selon un rapport parlementaire récent[1], l’évasion fiscale s’élève à 50 milliards d’euros chaque année ; c’est une des causes principales du déficit de l’État. Les grandes banques sont les principaux acteurs de cette industrie de l’évasion fiscale, à commencer par BNP Paribas et ses 171 filiales dans les paradis fiscaux.
Les « Économistes atterrés » soutiennent et sont solidaires des actions de « fauchage de chaises » dans les agences bancaires. Ils abriteront certaines de ces chaises. Cette réquisition citoyenne est un moyen d’alerter l’opinion publique sur le rôle inacceptable des banques dans l’organisation de l’évasion fiscale, et d’obliger les pouvoirs publics à prendre les mesures pour récupérer les 50 milliards perdus chaque année par le budget de l’État français.
[1] Rapport de la commission d’enquête sur l’évasion fiscale et les actifs hors de France et ses incidences fiscales présenté le 24 juillet 2015.