Pressenza donne la parole à ces femmes et à ces hommes qui s’organisent solidairement pour trouver des solutions aux nécessités de la vie quotidienne. C’est cette Grèce courageuse et active que nous allons vous montrer dans le documentaire « ζω: zo̱… Je vis ! L’être humain n’est pas en crise, il s’éveille et se réinvente ».
Samedi 3 octobre rencontre avec les membres du dispensaire solidaire de Chalandri à Athènes, créé en mars de cette année. Il fonctionne grâce à une centaine de bénévoles, pharmaciens, médecins, psychologues, personnel administratif et habitants du quartier.
Mina bénévole depuis deux mois exprime sa fierté de participer à cette action solidaire dont bénéficient tous ceux qui en ont besoin, y compris les réfugiés qui arrivent en Grèce.
Fanny participe depuis quatre mois. Elle se sent « meilleure » en tant qu’être humain. L’aide qu’elle apporte aux autres lui enlève l’angoisse du futur et elle sait que demain une personne sera là pour elle si besoin.
Litsa parle d’une action multiforme : solidarité, résistance, lutte, coexistence. Ce qu’ils font, est un « échantillon » du monde qu’ils souhaitent pour le futur.
Ninete dit « de la même façon que l’on organise le dispensaire, on voudrait organiser nos vies, avec solidarité, joie, participation volontaire, motivation, entraide : une manière de vivre ! La seule arme que l’on a c’est la solidarité, c’est ça qui nous donne la force. Et la solidarité nous donne la dignité et la joie. Et le fait de lutter, de continuer à lutter, de ne pas s’arrêter, parce que si l’on s’arrête, on va s’écrouler. »
La prise de décision se fait en assemblée générale et toutes les voix sont égales. Elle précise, « il n’y a personne au‑dessus d’une autre personne ».
Sur la question du futur, pour eux elle ne se pose pas. « La façon dont on offre la solidarité c’est une façon de vivre. Ici et maintenant ».
Avec beaucoup de force et de rire, elle dit « La solidarité doit être une contagion ». Elle nous demande de le transmettre.
Litsa parle de joie, conversion et amour pour décrire ce que représente leur action. « Ce qui nous fait tenir, c’est plus on donne, plus on reçoit et cela nous fait sentir être humain ».
Antonia, 10 ans, présente au dispensaire nous interpelle à la fin de l’interview pour dire : « J’ai ressenti beaucoup d’émotion ».
Nikitas dentiste à la retraite s’occupe des enfants. Pour lui « la solidarité est un style de vie. Je donne dans la joie et quand je le fais, je me sens bien. Surtout lorsque je donne aux enfants ».
Thimios fait ce qu’il fait parce que c’est son idéologie « Je reçois beaucoup d’amour. Plus tu donnes, plus tu reçois. Les gens vivent dans un petit cadre, nous on vit dans un grand cadre donc on reçoit plus ».