Grèce, le choix du futur (*)
N’imagine pas que tu es seul…
(dans ton village, dans ta ville, sur la Terre et dans les mondes infinis.) (**)
2009 en Islande, le gouvernement de Geir Haarde démissionne, poussé vers la porte par la pression de la rue. 2011, une année révélatrice. C’est le début du Printemps Arabe, les Indignés naissent en Espagne, à New York action autour de l’initiative Occupy Wall Street, d’autres villes américaines réagissent ainsi que plusieurs autres au Canada. 2012 au Québec, 200 000 personnes défilent à Montréal.
Janvier 2015 : victoire électorale de Syriza. Mai 2015 : l’Espagne confirme qu’un vent d’espoir souffle dans les cœurs, les électeurs Choisissent. Deux femmes en sont les représentantes.
Depuis quelques années les prémices d’un changement profond s’expriment dans la rue. L’Être Humain veut reprendre sa place au centre des décisions. Comme lorsque nous avons appris à marcher, nous allons parfois tomber mais nous nous relèverons. C’est peut-être cela l’Europe et le Monde que nous voulons. Une Europe, un Monde où la solidarité, le partage, la justice sociale représenteront une réalité pour tous.
L’Être Humain n’est pas en crise, il s’éveille. Une alternative est possible à la violence économique, sociale et humaine de ce système. C’est la réponse des peuples à une crise que les politiciens professionnels et les financiers de tout poil nous vendent comme indiscutable, inévitable et sans solution. Le capitalisme, l’ultralibéralisme sont en déclin. C’est peut-être la fin d’un temps et le début d’une nouvelle Histoire Commune.
Aujourd’hui, la Grèce fait face à des mercenaires d’un nouveau genre : les marchés financiers. Ils n’ont qu’une alternative : la Grèce doit plier ou mourir. Ce pays ne doit pas devenir un symbole. L’Europe de l’argent (Fonds Monétaire International, Banque centrale européenne et Commission européenne) ne lui laissera aucune chance, c’est pour eux une question de survie. C’est la crise d’un système et ils le savent. Ils feront tout pour garder le contrôle de cette planète considérée comme leur bien propre. La lutte sera rude, à la hauteur de leur brutalité, preuve en est les attaques financières et le chantage à la Grèce. L’argent, Dieu tout puissant ; cet argent qui n’a pas d’existence réelle, ni visage, leur sert aujourd’hui à détruire un pays et demain un autre et après-demain encore un autre etc. Aucun pays n’est à l’abri, ni la peur, ni le « repli sur soi » ne stoppera la folie de ce système violent et déshumanisant. LEUR CRISE appauvrit les peuples et les enrichit toujours plus. Ce n’est pas le problème de la Grèce, isolée du contexte mondial. La souveraineté de ce pays n’a pas été respectée, le choix des citoyens n’a pas été respecté. Les peuples ne sont pas respectés.
Nous vivons depuis quelques années l’émergence d’une profonde mutation. Dans quel monde voulons-nous vivre ? Et Comment voulons-nous vivre ?
C’est au Peuple de soutenir les Peuples. Nous pouvons faire entendre la voix des Grecs aux peuples d’Europe. Nous pouvons faire entendre la voix des Européens jusqu’en Grèce. Faisons communément entendre NOS VOIX. La non violence comme méthodologie, la solidarité, l’intelligence collective est notre force. Face à la nécessité, la Vie reprend ses droits. L’Être Humain se réinvente… aucun être humain au-dessus d’un autre être humain.
(*) Texte qui accompagnera en voix-off le documentaire : ζω: zo̱… Je vis ! Documentaire interactif en Grèce
(**) Silo, Le Message, Editions Références, page 152