Cette nouvelle révélation macabre confirme l’ampleur de  la crise des disparitions forcées dans l’État de Guerrero et ailleurs au Mexique qui atteint des proportions alarmantes.

Sans la détermination des familles des étudiants d’Ayotzinapa, ainsi que des défenseurs des droits humains et des journalistes, qui ne cessent de réclamer que les autorités mexicaines apportent une réponse exhaustive à la disparition de ces jeunes hommes, nous n’aurions jamais eu connaissance de ces charniers et de la dimension de la crise.

  Il faut faire bien davantage pour découvrir et rendre publique la vérité sur le sort qui a été réservé aux 43 étudiants victimes de disparitions forcées, et sur tous les cas de disparitions non résolues au Mexique. Il faut notamment créer une base de données ADN des personnes disparues et un registre des disparitions. »

Erika Guevara-Rosas,
directrice du programme Amériques d’Amnesty International.

PRÈS DE 130 CORPS DÉCOUVERTS DANS L’ÉTAT DU GUERRERO

Après avoir déposé une demande d’accès à l’information, l’Associated Press a signalé que le bureau du procureur général de la République avait admis que 60 charniers contenant les dépouilles d’au moins 129 personnes avaient été découverts dans l’État de Guerrero, dans le sud du pays, depuis le mois d’octobre 2014. Aucun des corps, dont 20 femmes et 109 hommes, n’était celui des 43 étudiants disparus à Iguala en octobre.

Les médias locaux ont également révélé que des fosses communes avaient été découvertes dans d’autres États du Mexique.

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UNE ENQUÊTE LOIN D’ÊTRE CONCLUANTE

Le 23 juillet, la Commission nationale des droits humains a publié un rapport qui met en lumière les irrégularités et les lacunes de l’enquête menée sur la disparition des 43 étudiants. D’après ce rapport, les investigations officielles du bureau du procureur général de la République n’apportent pas de réponse concluante à cette affaire et il faut continuer de rechercher les victimes.

Le cas de ces 43 étudiants est emblématique de la longue liste des personnes disparues au Mexique. D’après des chiffres officiels, plus de 25 700 personnes ont disparu au cours des dernières années, dont près de la moitié sous le gouvernement actuel du président Enrique Peña Nieto.

Amnesty international

L’article original est accessible ici