Avec plus de 61%, la Grèce a choisi le «non» lors du référendum de dimanche portant sur l’acceptation des réformes exigées par les créanciers du pays dont le FMI, la BCE et la Commission européenne.
Des dizaines de milliers de Grecs sont descendus dans les rues d’Athènes pour saluer la victoire du «non» référendum avant même l’annonce des résultats définitifs.
Le Premier ministre grec a donné la possibilité à son peuple de se prononcer sur l’accord proposé par les créanciers après le rejet du programme de sauvetage lors d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Suite à l’annonce par le gouvernement de la tenue le 5 juillet d’un référendum sur les propositions des créanciers, de vives réactions ont suivi. Jean-Claude Juncker a avoué s’être senti «affligé et trahi [par l’attitude du gouvernement Tsipras]», et s’adressant directement au peuple hellène, il lui a demandé de voter «oui». «Un « non » serait désastreux car cela signifierait un « non » à l’Europe», a martelé le président de la Commission.
Bien que le président de la Commission européenne s’est senti trahi, l’institution prend acte des résultats du référendum grec sur les conditions de renflouement demandées par les créanciers internationaux. «La Commission européenne prend note et respecte les résultats du référendum en Grèce», lit-on dans un communiqué publié dimanche sur le site des instituons européennes.
Les dirigeants français et allemand, à leur tour, étaient en effet quasiment sur la même longueur d’ondes. Ils se sont montrés ouverts au dialogue, en préconisant la poursuite des négociations avec la Grèce quel que soit le résultat. Dimanche, après l’annonce du résultat partiel, les deux dirigeants se sont prononcé pour la tenue d’un sommet d’urgence mardi.