« J’avais alors 16 ans (je suis né en 1956) et j’étais un lecteur passionné des livres de Lobsang Rampa, dans la collection rouge J’ai lu. Ils évoquaient la possibilité de quitter son corps et de traverser les murs. Je me suis donc consacré, corps et âme, je puis le dire, à ces expériences, et j’ai suivi scrupuleusement la technique proposée par Lobsang Rampa : principalement se décontracter, totalement, comme si le corps était mort. Je débutais ces expériences vers 21 heures. Après plusieurs tentatives, un soir, je suis arrivé à un état que je n’avais encore jamais atteint : une décontraction très profonde, totale, accompagnée de fourmillements délicieux dans mes membres et mes organes, puis, subitement, une paix profonde et joyeuse. Je ne savais plus comment était positionné mon corps ni où étaient situés mes membres. J’avais l’impression que mes jambes étaient à côté de moi, quant à mes bras, étaient-ils croisés ou dépliés ? Puis je me suis rendu compte que je ne percevais plus mon corps ! J’étais là, conscient, sans corps ! Une pure conscience, légère comme le vent, une telle impression de légèreté ! Alors j’ai formulé la demande de quitter mon corps. Mon coeur s’est mis à battre la chamade et mon corps, que je ne sentais plus précédemment, s’est subitement paralysé : j’étais dans un sarcophage, figé dans du béton, incapable de remuer quoi que ce soit, et dans un bruit terrible – comme si un micro amplifiait le bruit du sang à la sortie de l’aorte et le transmettait à mes oreilles, directement à mes tympans ! Puis, j’ai senti que quelque chose, ou moi-même, sortait de ce corps solide et bruyant et s’élevait, montait au-dessus de lui. J’observais, avec terreur, le processus de sortie hors du corps ! Mais je n’avais que 16 ans et c’en était trop pour moi ! J’étais très impressionné, et j’ai pris peur. J’ai bloqué l’ascension, j’ai refusé de vivre cette expérience bien trop forte pour moi, j’avais peur… de la mort tout simplement. J’ai revécu cette expérience une ou deux autres fois, sans jamais avoir le courage de me laisser aller complètement. » – Gilbert
J’ai touché du doigt un amour merveilleux… mais impossible
« Depuis maintenant deux ans et demi, je vis avec dans le coeur le souvenir très vivace d’une histoire d’amour tout à fait insolite. À la suite d’une arythmie, qui a été comme un électrochoc dans ma vie, j’ai consulté un hypnothérapeute que j’ai vu quatre fois. J’ai continué à parler avec cet homme même à distance, j’avais la sensation qu’il était là comme un guide pour m’accompagner jour après jour. Et puis, je me suis rendu compte que je ressentais intérieurement des sensations de sa présence. Par exemple, j’étais en train de prendre un petit déjeuner entre amis lorsque tout à coup, j’ai ressenti sa présence comme des petites vagues à l’intérieur de moi. J’ai noté l’heure. Rentrée chez moi, j’ai consulté ma boîte mail et j’ai constaté qu’effectivement il était en train de m’écrire à l’heure que j’avais notée. Cette situation s’est manifestée de multiples fois. Et de façon concomitante, un désir physique est né en moi. A commencé alors une histoire d’amour intérieure très intense. Qui n’avait pour moi plus rien à voir avec un transfert classique entre un patient et son thérapeute. C’est seulement plusieurs mois plus tard que j’ai rencontré une thérapeute énergéticienne, qui m’a enfin éclairée sur ce que j’avais vécu. J’avais rencontré une âme soeur. Moi consciente mais lui inconscient. Car cela devait sans doute se faire ainsi. J’ai touché du doigt et surtout du coeur un amour merveilleux mais… impossible à vivre ici et maintenant. J’en suis encore très marquée aujourd’hui. Car comme le dit si bien Jack Kornfield… :« Après l’extase, la lessive. » » – Véronique
Cette expérience a donné un autre sens à ma vie
« Au moment des faits, j’avais 25 ans ans, je me trouvais sur mon canapé, assis, lorsque j’ai soudain ressenti une paix gigantesque, j’ai vu une lumière blanche, au bout d’un tunnel. Une dame en blanc, au visage empreint de sérénité me regardait en m’envoyant dans la poitrine une lumière très blanche. À ce moment-là, j’ai repris conscience. Je suis resté dans cette paix pendant plusieurs heures, je rayonnais au sens propre du terme, je suis resté plusieurs heures comme dans un matelas d’énergie. À la différence des autres témoignages que j’ai pu lire, je n’étais pas malade, ça c’est produit uniquement en me relaxant. Je précise que je suis gendarme de profession, je pense avoir les pieds sur terre. Cette expérience a donné un autre sens à ma vie, elle me pousse à chercher chaque jour en moi, à démailler les mécanismes psychiques qui nous font souffrir pour retrouver cet état de grâce. »– Nicolas
Une présence impalpable se tenait là, à mes côtés
« Je vivais alors à Tianjin, mégapole industrielle située à 150 kilomètres au nord de Pékin. Mon compagnon muté en Chine pour raisons professionnelles s’était gendarmé afin que je le rejoigne et j’avais dû laisser ma mère dans une maison de retraite. Elle souffrait d’asthme aigu et venait de passer une échographie le 12 septembre pour « toux persistante » et « grosse fatigue ». Le diagnostic des médecins était rassurant et le coup de téléphone de ma soeur également. J’avais hésité à appeler ma mère préférant la laisser se reposer. Je songeais ce soir-là à mon retour auprès d’elle, prévu pour le 19 septembre. Il était 23 heures à l’horloge de mon ordinateur. J’écoutais la chanson Miserere chantée en italien par la divine voix d’Andrea Bocelli. Curieusement, l’image de mon père, pourtant décédé depuis vingt-quatre ans, m’envahit. Un déluge de larmes suivit. Puis je sentis comme en rêve un effleurement au niveau du bras droit… Une caresse d’une tendresse infinie. Une présence impalpable se tenait là, à mes côtés. Je m’apaisai aussitôt et m’endormis, très troublée cependant. Mon père était venu m’apporter un message, j’en étais persuadée, mais quelle en était la teneur ? Le lendemain, toujours tenaillée par le mystérieux et inexplicable ressenti de la veille, je préparai mes bagages. À 10 heures du matin, la pensée de ma mère s’imposa en moi de façon aiguë et terriblement angoissante, me laissant en proie à un malaise indéfinissable. Je me retins de l’appeler, avec le décalage horaire elle devait dormir. Je consultai mon portable, pas de message. L’angoisse tapie au fond de moi ne me quitta pas de la journée. Le lendemain matin, je m’envolai vers la France. Le voyage se déroula sans encombre, joie et angoisse se mêlaient en moi. Mon seul désir était de serrer ma mère dans mes bras. Quand je posai le pied à l’aéroport de Roissy, j’allumai mon portable qui se mit aussitôt à sonner. La voix décomposée de ma soeur sur ma boite de messagerie m’annonçait le décès de ma mère la veille, à 10 heures du matin précises, heure française ! Heure à laquelle j’avais été prise d’une très forte angoisse. »
– Ariane
T’inquiète pas, le cheval te conduira !
« Nous possédions un cheval à la ferme familiale située en pays viticole. Papa expédiait du vin à Saint-Pierre-des-Corps, en barriques de 225 litres si ma mémoire est bonne. Il fallait amener le ou les fûts à la gare la plus proche située à 12 kilomètres en pleine campagne. Seul moyen de transport, le chariot, tiré par un cheval. Un jour papa dit à son nouvel employé : « Tu vas aller à la gare pour expédier le vin. » L’employé qui était nouveau répondit : « Mais je ne sais pas où ça se trouve. » « T’inquiète pas », lui dit papa, « le cheval te conduira ! » En effet Flambeau, le bien nommé, savait que quand il avait ce genre de chargement sur son attelage, c’était pour aller à la gare. Il fallait pourtant traverser des villages, croiser nombre de routes, dont un gros bourg, avec de multiples directions possibles. Il ne se trompait jamais. Arrivé à la gare, il se rangeait le long du quai, prêt pour le déchargement, et repartait le chariot vide. »– Jeanne