Devant la plénière de l’Assemblée législative, le président de l’État plurinational de Bolivie, Evo Morales, a entamé son troisième mandat, au milieu d’un énorme soutien populaire et d’excellents résultats sur les questions sociales et économiques.

Morales est sorti du Palais du Gouvernement et s’est rendu à pied à la chambre législative où il a été reçu par des applaudissements et des acclamations.

La loi 651 donne à l’Assemblée le pouvoir de proclamer le président et vice-président de la République plurinationale de Bolivie, et tel a été le point de départ avant de placer les symboles présidentiels et la prestation de serment de rigueur.

La Wiphala traditionnelle sur l’écharpe présidentielle et une médaille sont les symboles qu’Evo Morales portera pour ce nouveau mandat qui durera jusqu’en 2020.

Dans son discours, le premier président indigène d’Amérique latine a rappelé la démocratie inexistante et l’instabilité politique qui ont duré plusieurs décennies en Bolivie. Par exemple, aujourd’hui, le peuple bolivien fait confiance à son gouvernement, et cela se traduit par une collecte d’impôts historique.

En outre, le pays sud-américain a fait des progrès significatifs dans la croissance économique. Son produit intérieur brut est passé de  9,5 milliards de dollars en 2005, à 33 milliards de dollars en 2013. Les recettes d’exportation ont augmenté et sont passées de 2 à 10 milliards de dollars et les réserves internationales sont au plus haut de leur histoire : 16 milliards de dollars.

L’extrême pauvreté a chuté de 20 points dans les zones rurales et de 10 points dans les zones urbaines. Le chômage a baissé pour passer de 9 à 3%.

Il faut souligner que le salaire de base est passé de 72 à 206 dollars, soit une croissance de 227%.

Près de 100% de taux de scolarisation primaire, est un autre chiffre social notable de ce gouvernement, qui complétera l’année prochaine une décennie au pouvoir.

Ceux-ci, et d’autres aspects, ont été soulignés par le président Morales, qui a affirmé qu’aujourd’hui l’identité bolivienne avait laissé derrière elle le colonialisme pour faire place à la plurinationalité. “Nous avons quitté un État mendiant pour avoir un État digne”, a-t-il dit.

En dix ans, plus de progrès ont été accomplis qu’en deux cents, a rappelé le vice-président également réélu Alvaro Garcia Linera, qui s’est félicité de l’économie communautaire émergente et de l’utilité du socialisme comme alternative représentative de démocratie pour les classes sociales et leurs organisations.

“Notre socialisme est communautaire, pour son avenir, et par ses ancêtres”, a déclaré García Linera, ajoutant que dans ce processus la philosophie du Bien-vivre était importante, comme seul véritable espoir de régénération des peuples.

Evo Morales a obtenu au moins 60% du vote populaire. Le candidat qui s’en est le plus rapproché a obtenu près de 40 points de moins.

Étaient présents à la cérémonie les présidents du Paraguay, Horacio Cartes ; du Venezuela, Nicolas Maduro ; du Brésil, Dilma Rousseff ; du Costa Rica, Luis Guillermo Solís ; d’Equateur, Rafael Correa ; et de Trinité-et-Tobago, Anthony Carmona. / SD El Ciudadano

Source : http://www.elciudadano.gob.ec/fr/evo-morales-nous-avons-quitte-un-etat-mendiant-pour-avoir-un-etat-digne/

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