Par Benoit Haba
Pendant plusieurs mois, certains pays comme le Sénégal et la Guinée Bissau ont fermé leurs frontières avec la Guinée pour cause d’ébola. Après plusieurs mois d’isolement, c’est donc un véritable ballet diplomatique des chefs d’Etat que vient de connaître la Guinée.
Après les présidents français François Hollande, Ibrahim Boubacar Keita du Mali, Banki Moon Secrétaire Général des Nations Unies, Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, président de l’Union africaine, c’est le tour des chefs d’Etat béninois Boni Yayi et Mahamadou Issoufou du Niger d’emboîter le pas pour effectuer une visite éclair à Conakry, le mercredi 7 janvier 2015.
Au cours du point de presse, les deux présidents ont déclaré « qu’ils vont entreprendre la mobilisation et la sensibilisation auprès de la communauté internationale pour que celle‑ci accroisse son soutien économique et financier en faveur des pays victimes d’ébola. »
Ils ont annoncé leur intention de poursuivre la sensibilisation pour que la communauté internationale décide d’annuler la dette vis à vis des pays victimes d’ébola notamment la Guinée, le Libéria et la Sierra Léone.
D’après eux, ils sont venus à Conakry pour livrer deux messages dont le premier s’adresse au président Alpha Condé et au peuple de Guinée. Il s’agit pour eux d’affirmer au peuple de Guinée qu’il n’est pas seul, qu’il peut bénéficier de leur solidarité et qu’ils sont à leurs côtés dans cette épreuve qu’ils traversent.
Le deuxième message, c’est de dire au monde de ne pas stigmatiser les pays victimes de cette épidémie d’ébola et qu’il ne faut pas les isoler.
Il faut rappeler par ailleurs que les présidents Issoufou et Boni Yayi après l’étape de Conakry, se sont envolés en direction de Freetown en Sierra Léone, puis de Monrovia au Libéria.