De plus en plus, de nombreuses antennes apparentes ou dissimulées envahissent les principales villes du Cameroun. Ces antennes côtoient dans un périmètre réduit, en plus des maisons d’habitation, des écoles, des centres de santé, etc. Pourtant il a été démontré que les personnes vivant à proximité des antennes-relais sont soumises, de jour comme de nuit, à des champs électromagnétiques et la puissance de ceux-ci peut fortement fluctuer en fonction du nombre de communications téléphoniques traitées par l’antenne émettrice.
Actuellement au Cameroun, il n’y a certes une réglementation en la matière en amont, mais en aval, rien n’est fait pour protéger les populations qui vivent avec ces dangers au quotidien aux alentours de leurs maisons et parfois même sur leurs toits. Alors que dans de nombreux autres pays une distance de sécurité entre les habitations et les antennes-relais est très bien déterminée. L’absence de risques n’ayant pas été prouvée, il convient d’appliquer le principe de précaution visant à protéger les riverains.
Sur le terrain les opérateurs de téléphonie qui sont en quête des positions stratégiques pour la couverture du réseau affirment que les risques pour la santé sont moins importants à 500 mètres qu’à 50 mais ils refusent de signer tout document écartant un danger. C’est bien la preuve que les ondes produites portent atteinte à la santé.
Devant de telles situations, l’Etat devrait sur le coup interdire la pose des antennes relais sur les toits des maisons habitations. Par la suite la mesure s’étendra par la détermination des distances réglementaires à respecter lorsque celles-ci doivent être fixées à côté des habitations. Avec l’arrivée d’un troisième opérateur dans le secteur de la téléphonie mobile au Cameroun, de nombre de ces tiges en métal doit décupler. Il est donc urgent que le gouvernement vote une loi afin de réglementer ces installations anarchiques et protéger les populations.