Par Pascal Roussel

Même si certains obéissent probablement à un agenda caché ou que d’autres n’osent pas se démarquer, il est stupéfiant de voir que des journalistes ou des politiciens a priori intelligents, équilibrés, cultivés et sincères s’enferment dans une grille de lecture unique! Et de là, on peut difficilement blâmer la vaste majorité de la population de se retrouver avec les mêmes œillères que les faiseurs d’opinion.

On peut se demander si, en Europe et aux États-Unis, le monde politique et les grands médias qui couvrent les questions financières ou géopolitiques ne sont pas collectivement sous l’influence malfaisante d’un égrégore (“concept désignant un esprit de groupe, une entité psychique autonome ou une force produite et influencée par les désirs et émotions de plusieurs individus unis dans un but commun. Cette force vivante fonctionnerait alors comme une entité autonome”) ? La position atlantiste poussant alors les autres pays à se radicaliser.

Or l’Histoire a montré qu’une opinion publique dominée par un même esprit de groupe peut rapidement se retrouver confrontée à une guerre qu’elle n’a pas souhaitée.

L’État américain est de facto dirigé par la CIA et par des lobbies dont le plus puissant est le complexe militaro-industriel qui représente énormément d’emplois et pèse lourd dans l’économie américaine (1). Même si la stratégie pour y arriver est floue, il demeure que la volonté américaine est d’établir un monde unipolaire, répondant prioritairement aux intérêts propres d’une seule super-puissance, les États-Unis. Cette volonté, pourtant ancienne, apparait de plus en plus choquante alors que la politique américaine visible est de plus en plus éloignée des valeurs démocratiques et de liberté que la nation américaine a longtemps incarnée. De nombreux dirigeants ou faiseur d’opinions européens dont le statut et les revenus dépendent plus ou moins de leur allégeance à l’Etat américain ont de plus en plus de mal à présenter l’Amérique comme une super-puissance soucieuse d’œuvrer au bien commun dans le monde.  Pour combien de temps encore, les États-Unis conserveront leur pouvoir attractif sur de nombreux jeunes ?

En ligne avec la philosophie « ce qui est bon pour l’Amérique doit forcément être bon pour le reste du monde », en 1997, le très influent Zbigniew Brzezinski (ancien conseiller national à la sécurité des États-Unis) recommandait de ne pas laisser l’Ukraine sous l’influence de la Russie. Selon ce politologue, sans l’Ukraine la Russie ne pourrait jamais diriger un empire eurasien et par là inquiéter la suprématie mondiale des États-Unis (2). De là découle, les centaines de millions de dollars versés directement ou indirectement par les États-Unis pour soutenir en Ukraine, des ultra-nationalistes (dont des néo-fascistes),  attiser une haine radicale contre la Russie et pousser l’actuel président ukrainien à mener une guerre à l’encontre d’une partie de sa population. Inutile d’approfondir dans ce billet les étapes du conflit ukrainien, ces faits étant largement exposés en détail sur l’excellent blog d’Olivier Berruyer (3)

Bien entendu Poutine n’est pas un Saint, mais ceux qui tentent d’avoir une vision plus objective, qui veulent faire preuve d’empathie pour les camps opposés, qui souhaitent des débats contradictoires afin de comprendre les différents points de vue sont marginalisés. Le cas de l’avion MH17 abattu au-dessus de la zone de guerre en Ukraine (et quels que soient les coupables, j’espère qu’il s’agit uniquement d’une tragique erreur) est significatif : très rapidement et sans la moindre preuve, les médias et responsables politiques atlantistes ont désigné la Russie comme co-responsable. Les versions alternatives (4) pourtant dignes d’intérêt sont ignorées et même si elles devaient se révéler vraies un jour, on peut craindre que les grands médias n’en fassent jamais écho. L’égrégore est si puissant que rien ne semble pouvoir arrêter l’escalade, il a désigné la Russie comme l’ennemi à abattre et il veut l’accélération du désordre mondial.

Et pourtant de nombreuses personnalités crédibles tirent vainement la sonnette d’alarme (5), mais rien n’y fait.

L’extrême fragilité du monde financier

Ce qui rend l’égrégore encore plus dangereux, c’est qu’il se développe alors que le système financier mondial n’a jamais été aussi fragile. Les risques de ruptures sont très réels même si les banques centrales et les autorités publiques se veulent rassurantes.

Jaime Caruana, le General Manager de la BIS (la banque centrale des banques centrales située à Bâle) craint un « Lehman » dû à la flambée de la dette dans le monde entier et déclare que les investisseurs ignorent la perspective de taux d’intérêt plus élevés dans leur quête aux rendements. (6)

Maximilian Zimmerer le Chief Investment Officer d’Allianz (le plus gros assureur en Europe) déclare quant à lui que « rien n’est résolu et tout le monde le sait ». (7)

On pourrait multiplier les mises en garde officielles de ce genre, car loin de l’illusion des performances boursières (8), il suffit de gratter un peu sous la surface pour comprendre ce qui inquiète ces hautes personnalités du monde financier. Citons de manière non exhaustive et dans le désordre :

  • Même si depuis l’effondrement de Bretton Woods, le monde a déjà connu des crises bancaires et des faillites étatiques, la situation actuelle est unique (9), car jamais le monde financier et économique n’a été aussi interdépendant, jamais le niveau global de l’endettement n’a été aussi élevé, jamais le « shadow banking » n’a été aussi important (10), jamais les produits dérivés n’ont à ce point cimenté les institutions financières mondiales, jamais nos économies n’ont été aussi dépendantes du gaz, du pétrole et de l’électricité, jamais les décideurs économiques et financiers n’ont à ce point basé leur décision sur des modèles mathématiques inadaptés face à la multitude de variables qui entrent en jeu.
  • Aux États-Unis on observe une baisse constante du taux de participation de la population active sur le marché du travail, la bourse atteint des sommets principalement parce que des sociétés rachètent leurs propres actions (et certaines empruntent même massivement pour le faire) (11), les assurances anti-crash boursier deviennent de plus en plus chères (12), les classes moyennes désertent même les commerces « low cost » (13), 70% des Américains pensent que la crise n’est pas terminée ou que le pire est à venir (14), les ventes de Caterpillar qui représente bien l’économie réelle, sont constamment en baisse (15), la bulle des prêts étudiants n’en finit pas de gonfler (16), mis à part quelques niches il n’y a pas de reprise sérieuse de l’immobilier commercial ou pour particuliers (17) et même l’investissement pour le marché locatif qui a largement contribué à amortir la chute (18) montre des signes de faiblesse (eh oui, depuis 2008 les investisseurs savent qu’un Américain sans revenu ne peut pas payer son emprunt hypothécaire, mais ils découvrent maintenant qu’il est tout autant incapable de payer son loyer !) (18), le gouvernement américain ne montre aucun signe de sevrage de sa dépendance à la dette (19), la côte Ouest est frappée par une sècheresse catastrophique (20), étonnamment (!)  les prêts automobiles subprime qui ont contribué à donner une illusion de relance du marché automobile américain donnent des signes de faiblesse (21), la Fed qui doit se douter que l’avenir n’est pas aussi rose qu’elle veut le faire croire, s’apprête à imposer des restrictions sur les retraits d’argent de certains fonds obligataires (22), … etc.
  • En Chine, il y a principalement 6 domaines essentiels qui soulèvent de très grosses inquiétudes: la plus grande bulle de crédit au monde (23), la bulle immobilière astronomique qui aurait fait pâlir d’envie Dubaï, Londres (23a) et les États-Unis réunis (24), l’importance colossale du shadow banking avec toutes ses dérives, illustrées par exemple par le dernier scandale de la multiple réutilisation de stocks de matières premières pour garantir plusieurs prêts différents (25), la volonté de la Chine d’étendre sa zone d’influence maritime (26), l’état réel de l’économie chinoise qui est bien plus malade qu’il n’y paraît (28), le traficotage permanent des statistiques officielles (29), …etc.
  • La situation en Europe est probablement bien connue des lecteurs,  il est donc inutile de faire une longue liste de ce qui va mal. Allemagne (30), Italie (31), etc. la situation est fragile. J.Stark, ancien vice-président de la Banque Centrale allemande déclarait en mai dernier que le système économique actuel est une pure fiction (32) ! À titre d’exemple, citons simplement le récent dépeçage, suivi d’une nationalisation des « bons morceaux restants» de la première banque portugaise, le tout en un week-end (33). Les taux souverains sont ultra-bas pour le moment, il faut bien que la monnaie de banque centrale distribuée généreusement serve à quelque chose. En plus les titres souverains offrent bien des avantages: pas besoin de mettre de capital en réserve pour les conserver, ils sont souvent très liquides et représentent un très bon collatéral dans un monde financier qui subit une pénurie de collatéral. Fin octobre, la Banque Centrale Européenne (BCE) terminera son analyse de la qualité des actifs de 130 banques (34). Bien entendu cet exercice dépend grandement de la bonne volonté des banques auditées, mais il se murmure que cette fois, les résultats ne seront pas aussi roses …
    Les soldes des comptes Target 2 auprès de la BCE(35) (à ce niveau, ne devrait-on pas parler de chambre de compensation) témoignent de la méfiance dans le secteur interbancaire.
  • En Amérique du Sud, on peut se demander quel vont être l’impact et le risque de contagion lié au défaut de paiement de l’Argentine et de l’hyperinflation qui se développe ? (36)
  • Le statut du dollar comme monnaie de réserve mondiale est de plus en plus attaqué (37)
  • Ebola: un danger qui pourrait potentiellement devenir très grave  (38)
  • Au niveau mondial, les prix de la nourriture sont repartis à la hausse (39)
  • L’indice Baltic Dry (40) qui reflète le commerce maritime international ne cesse de baisser depuis le début de l’année

Que faire ?

Devant ce catalogue des horreurs (41), il me semble évident que nous avons tout à perdre à laisser l’égrégore grandir jusqu’à nous mener à une confrontation armée avec la Russie.

Il est clair que toutes les techniques modernes de manipulation de l’opinion (stratégie du choc, social learning, fabrication du consentement, tittytainment, mind control, virtualisme, reality-building, management négatif, etc.) sont pleinement à l’œuvre pour nourrir cet égrégore et nous mener progressivement vers le chaos (42).  Pour autant je ne prône pas une révolution violente, mais plutôt la nécessité de s’informer, de ne pas céder à la facilité du conformisme et de ne pas avoir peur de prendre position.

Mon but n’est pas de faire peur, ni de déprimer les lecteurs, mais de les prévenir. Pour ma part je suis convaincu que de nombreuses bonnes opportunités surviendront une fois que le système sera remis à plat.

Les opinions exprimées dans ce billet sont PERSONNELLES et ne représentent pas forcément les opinions de mon employeur. Les sources utilisées sont souvent anglophones, car l’anglais est la langue de la finance mondiale.

Sources

1) En 2013, le budget de Défense américain (USD 640 milliards) était équivalent à celui combiné de la Chine, la Russie, l’Arabie Saoudite, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Japon, l’Inde et la Corée du Sud (énumérés par ordre croissant). Lire l’article sur Wikipedia ENG FR

« Qui tient qui à Washington ? Question inutile, question dépassée… »  Defensa.org

2) La véritable raison pour laquelle les États-Unis se préoccupent tant de l’Ukraine tout en se foutant éperdument des Ukrainiens par le Général (2S) et dirigeant d’entreprise, Jean-Bernard Pinatel FR

3) http://www.les-crises.fr/category/crise-politique/

4) Flight 17 Shoot-Down Scenario Shifts by Robert Parry ENG FR

Evidence Is Now Conclusive: Two Ukrainian Government Fighter-Jets Shot Down Malaysian Airlines MH17 by Eric Zuesse

5) Citons quelques professeurs, journalistes, diplomates et experts financier : Stephen F. Cohen et John Mearsheimer, Robert Parry, Simon Jenkins,Chris Martenson, Pierre Maillart, V.Fédorovski, Neil Clark, M.K. Bhadrakumar, Nouriel Roubini, Kyle Bass, Hugo Salinas Price, Charles Nenner, James Dines, Jim Rogers, David Stockman, Marc Faber, Jim Rickards, Paul Craig Roberts, Martin Armstrong, Larry Edelson, Gerald Celente, etc. (liste non exhaustive). Lire par exemple Top Financial Experts Say World War 3 Is Coming … Unless We Stop It ou Obama Should Release Ukraine Evidence ou The US Needs to Stop Meddling in Russia-Ukraine Politics

6) http://www.telegraph.co.uk/finance/markets/10965052/Bank-for-International-Settlements-fears-fresh-Lehman-crisis-from-worldwide-debt-surge.html

7) http://www.zerohedge.com/news/2014-07-11/ceo-europes-largest-insurer-pops-utopia-bubble-nothing-solved-and-everybody-knows-it

8) La bourse du Zimbabwe a progressé de 12000% de mars 2006 à mars 2007 alors que le pays était frappé à l’époque d’une inflation de 1700% soit 7 fois moins importante que la croissance boursière. Tout cela pour dire que des performances boursières s’expliquent parfois bien plus par de la création monétaire que par une « reprise économique » …

9) Debt: Eight Reasons This Time is Different ENG

10) Près de 71.000 milliards de dollars ont été brassés par le ” shadow banking ” en 2012. La finance de l’ombre, représente des intermédiaires de crédit impliquant des entités et des activités en dehors du système bancaire régulier ( par ex. les entités qui font de l’intermédiation ou la distribution de crédit, mais n’acceptent pas de dépôts et ne sont pas régulées comme des banques, les fonds (capital-investissement, des fonds spéculatifs, des fonds d’investissements et autres fonds monétaire), les assureurs qui fournissent des garanties de crédits et enfin, les véhicules d’investissement ou de financement spécifiques. http://www.financialstabilityboard.org/publications/r_131114.pdf

11) Another Wall Street Inside Job?: Stock Buybacks Carried Out in Dark Pools ou  Here Is The Mystery, And Completely Indiscriminate, Buyer Of Stocks In The First Quarter

12) Strategist Warns SKEW “Is Flashing A Big Warning Signal For Stocks”

13) Walmart Misses Across The Board, Guides Lower: Blames It On Weather, Obamacare And Taxes ou When Americans Can’t Even Afford To Buy McDonalds Dollar Meals For 9 Months In A Row

14) 7 In 10 Americans Believe The Crisis Is Not Over Or Worst Is Yet To Come: 52% Can’t Afford Their Homes

15) Caterpillar Retail Sales Plunge By 13%, Most Since February 2010; Decline For 17 Consecutive Months ou Caterpillar Asia Sales Crater By 30% – Company Reports Weakest Stretch Of Global Demand Since Lehman Collapse

16) Why Student Loans Are Crushing The Housing Recovery In 1 Chart

17) Homebuilder Confidence Plunges To 12-Month Lows ou Average Cost of New Home is 6 Times Median Income (Historically 3); Sales of Priciest 1% of Homes Soar (Bottom 99% Down) ou “The Market’s Not There” – One World Trade Center Lowers Asking Rents By 10% ou Deja Vu All Over Again: Fannie, Freddie Would Need Another $190 Billion Bailout When Things Go South

18) “All Is Not Well In The Housing Market” As All Cash Buyers Double In Past Year, Hit Record High ou Housing Starts, Permits Smash Expectations On Surge In Rental Construction

19) US is Bankrupt: $89.5 Trillion in US Liabilities vs. $82 Trillion in Household Net Worth & The Gap is Growing

20) 20 Signs The Terrible Drought In The Western US Is Starting To Become Catastrophic

21) A three-year lending boom to car buyers with spotty credit that helped push auto sales to a six-year high is starting to show signs of overheating.

22) Is The Fed Trying To Create A “Bond Run” Panic? Yes… In Its Own Words

23) En 2008 la taille du secteur bancaire Chinois était d’environ 10 000 milliards de USD, début 2014 il était d’environ 25 000 milliards de USD. Cette augmentation de 15000 milliards, en quelques années représente la totalité du secteur bancaire américain qui s’est construit en un siècle ! Lire également  No Money Down Mortgages Another Sign of Gigantic Credit Bubble in China, la Chine va lancer son propre quantitative easing ou comment l’Asie croule sous les dettes  ou les sociétés chinoises émettent plus d’obligations que les américaines ou les mauvais payeurs sont de plus en plus nombreux

23a) http://www.zerohedge.com/news/2014-06-17/londons-whopping-187-home-price-surge-means-uks-housing-bubble-slams-chinas

24) Voir par exemple la réplique de Manhattan complètement vide, le plus grand centre commercial au monde vide, les innombrables villes fantômes, les déclarations alarmantes de gros promoteurs chinoiscombien de fois encore l’Etat volera-t-il au secours de gros promoteurs? Goldman & Sachs est pessimiste sur l’immobilier chinois, même la banque centrale chinoise admet qu’il y a un problème, 52 millions de logements vides !, permis de bâtir en chute,

25) pour voir comment plusieurs prêteurs différents s’imaginent avoir sécurisés leur prêt avec un stock de matière première (métaux, coton métaux précieux, etc.) alors que sans le savoir ils ont tous reçu le même stock en gage et pour voir que c’est une pratique courante lire ici et ici et ici  et ici et ici et ici et ici et ici et ici

26) Pour se remémorer l’historiques des tensions en mai dernier entre la Chine et le Vietnam lire ici et ici et ici et ici et ici et ici et ici

28) 11 Disturbing Charts About The Chinese Economy

29) Voir par exemple comment les exportations sont artificiellement gonflées

30) Coming Major Slowdown in Germany – How to Play It

31) Italy Moves Into Recession & the End of Democracy

32) Former Bundesbank Vice-President Recommends Gold, Says Current Economic System is “Pure Fiction”

33) http://www.les-crises.fr/sauvetage-de-banco-espirito-santo-quelques-enseignements-pour-la-zone-euro-par-jean-michel-naulot/

34) http://www.ecb.europa.eu/ssm/assessment/html/index.en.html

35) http://www.eurocrisismonitor.com/

36) http://www.zerohedge.com/news/2014-08-04/argentina-default-minor-real-problem-much-worse

37) On lit souvent l’argumentaire trompeur qui voudrait que des contrats de matières premières de plus en souvent facturés dans d’autres devises que le dollar soient un signe de la fin du dollar. Or il n’y a là rien de nouveau, ce n’est pas parce que les cours des matières premières sont communément affichés en dollar que le paiement s’est toujours fait en dollar. Si nécessaire, les devises peuvent être échangées entre elles. On pourrait demain décider d’afficher les cours des matières premières en franc Suisse (par exemple) et cela ne changerait rien. Les signes réels de la perte d’influence du dollar sont plutôt la mise en chantier la nouvelle banque de développement des BRICS ou le rôle grandissant du yuan sur les marchés internationaux (lire ceci et ceci et ceci et ceci). Notons que la Chine devra choisir entre l’arrimage (mou) actuel au USD ou un régime de change flottant si elle veut que sa devise soit utilisée librement dans le monde. Et ce choix ne sera pas sans conséquence sur ses entreprises.

38) L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété une «urgence de santé publique de portée mondiale». http://www.bbc.com/news/health-28673380

39) Sous l’effet de la spéculation et de la sécheresse sur la côte Est des EU et au Brésil lire ceci ou ceci ou ceci

40) http://www.bloomberg.com/quote/BDIY:IND

41) Pour ce qui est des bonnes nouvelles je renvoie les lecteurs aux grands media financiers traditionnels qui sont toujours les premiers à voir des signes de reprises

42) « Gouverner par le chaos », de M.Milo aux Editions Max Milo

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Source : http://www.les-crises.fr/invite-lopinion-publique-est-dominee-par-un-egregore-par-pascal-roussel/