Ce n’est pas une surprise même si cela reste insupportable : l’OMS après avoir « supprimé » une première étude sur les effets de l’Uranium dit « Appauvri » (UA) en Irak en 2004, récidive. Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé devait publier une nouvelle étude en Novembre 2012, de retards en retards, cette étude n’a maintenant plus aucune date de parution ! Elle restera donc secrète. La soumission de l’OMS à l’AIEA est une gangrène de la démocratie et du droit des peuples à la libre pensée.
C’est quoi l’uranium appauvri ?
L’uranium dit « appauvri » (UA) est ce qui reste de l’uranium quand on l’a « enrichi » pour d’autre usage. En effet l’uranium est composé essentiellement de U-238 à 99,274% et de U-235 à 0,72%. Or pour les réacteurs nucléaires et surtout les bombes, l’U-235 est plus apprécié, bien « mieux » car « fissile ». En un mot il explose plus facilement et « chauffe » mieux.
Donc on « enrichit » l’U en U-235 à quelques % pour les centrales nucléaires et beaucoup plus pour les bombes atomiques par un procédé de centrifugation comme à l’usine Georges Besse II du Tricastin. Du coup, il reste sur les bras des fanatiques de la destruction atomique, des tonnes et des tonnes d’Uranium, appauvri en U-235 mais tout aussi radioactif et dangereux. Alors qu’en faire ?
Le lobby industriel des centrales nucléaires a trouvé le filon car le nucléaire étant militaro-civil – blanc bonnet et bonnet blanc – il le revend aux militaires qui en sont friands. Pas très cher puisque c’est un déchet contaminé et radioactif inutilisable par l’industrie. Les militaires eux l’adorent car c’est un métal très dur qui, placé à l’extrémité des obus, des bombes et autres munitions de mort diverses, perce facilement les blindages et bâtiments militaires ou civils.
Des millions de particules radioactives en suspension dans l’air : de terribles dégâts pour le vivant
Problème sérieux et de taille toutefois que les militaires balaient d’un revers de la main : quand les bombes, obus, balles et autres saloperies assassines touchent leur cible, ils se vaporisent en millions de particules élémentaires qui restent en suspension dans l’air ou retombent au sol pour se remettre en suspension au plus léger coup de vent surtout dans des zones sèches et ventées comme en Irak ou en Lybie. Inhalé ou ingéré l’uranium dit « appauvri » va alors pénétrer dans l’organisme humain et faire de terribles dégâts sur les organes internes.
Le sirocco (vent chaud du désert lybien) qui traverse ponctuellement la méditerranée pourrait bien venir nous re-déposer en Provence et en vallée du Rhône les particules radioactives que la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont balancé à tour de bras pour « apporter la démocratie aux sauvages », mettre en selle des fanatiques religieux et prendre le contrôle des puits de pétroles.
Rappelons que la France est un des trois ou quatre pays au monde avec les USA et la Russie à fabriquer ces saletés d’armement à l’uranium dit « appauvri ». Les munitions à uranium appauvri sont des armes atomiques et l’emploi des armes nucléaires a été interdit dès 1996 par la Cour de justice internationale! Mais la « patrie des droits de l’Homme », l’OTAN et les USA n’en ont cure… et la France en utilise encore aujourd’hui au Mali. Il parait que ça crée de l’emploi en France.
Dans cette danse macabre, l’utilisation de l’UA sous forme militaire permet à EDF et Areva de ne pas avoir à comptabiliser l’UA dans ses déchets mais à les faire figurer comme « stock stratégique » valorisable et valorisé. Evidemment d’une part ça sonne mieux, d’autre part ça lave plus blanc et diminue un peu le stock des centaines de milliers de m3 de déchets radioactifs dont les nucléaristes ne savent que faire et ça ramène un peu d’oseille en plus pour les actionnaires !
L’OMS, inféodée à l’Agence Internationale pour la promotion de l’Energie Atomique dite civile (AIEA), refuse de publier la vérité
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a catégoriquement refusé, au mépris de son propre mandat, de partager les éléments de preuve découverts en Irak que l’utilisation militaire américaine de l’uranium appauvri et autres armes n’ont pas seulement tué de nombreux civils, mais continuent à provoquer la naissance de bébés malformés. L’OMS refuse de publier le rapport sur les cancers et malformations congénitales en Irak.
Un premier rapport d’experts de l’OMS de 2004 intitulé « La santé à long terme de la population civile irakienne suite à l’utilisation des armes à uranium appauvri (UA) » a été « tenu secret ». C’est à dire supprimé par l’OMS.
L’auteur principal du rapport, le Dr Keith Baverstock, conseiller de haut niveau sur les rayonnement, avait dénoncé cette suppression délibérée que l’OMS continua de nier. (Voir Rob Edwards, L’OMS a « supprimé » l’étude scientifique sur les craintes de cancer de l’uranium appauvri en Irak, The Sunday Herald , 24 Février 2004. http://www.commondreams.org/headlines04/0222-08.htm )
L’étude, qui avait été menée par trois scientifiques de premier plan spécialisés dans les radiations, avertissait que les enfants et les adultes pouvaient contracter un cancer après inhalation de poussières contenant de l’uranium appauvri. Uranium radioactif et chimiquement toxique
Neuf ans plus tard : l’OMS tente toujours de cacher les malformations congénitales et autres atteintes à la santé en Irak
Près de neuf ans plus tard c’est toujours l’omerta nucléariste qui prévaut. Le nouveau rapport conjoint de l’OMS et du ministère de la santé irakien sur les cancers et malformations congénitales en Irak qui devait être publié en Novembre 2012 a encore « été retardé à plusieurs reprises et n’a maintenant plus aucune date de sortie. » A ce jour l’étude de l’OMS reste «classé».
Selon Hans von Sponeck, ancien Secrétaire général adjoint des Nations Unies : «Le gouvernement américain a cherché à empêcher l’OMS de cartographier les zones du sud de l’Irak, où l’uranium appauvri a été utilisé et a provoqué des dangers sanitaires et environnementaux graves.» (Cité dans Mozhgan Savabieasfahani « Hausse des cancers et des malformations congénitales en Irak: L’Organisation mondiale de la Santé refuse de publier les donnée, Global Research, 31 juillet 2013 . http://www.globalresearch.ca/rise-of-cancers-and-birth-defects-in-iraq-world-health-organization-refuses-to-release-data/5344530 )
Cette tragédie nucléaire en Irak rappelle l’utilisation des armes chimiques par les nord-américains au Vietnam. Les États-Unis n’ont toujours pas reconnu leur responsabilité ni voulu verser d’indemnité de compensation ni fournir une assistance médicale à des milliers d’enfants qui sont nés et qui naissent encore de nos jours mal-formés à cause de l’utilisation de l’ « agent Orange » dans tout le pays pendant leur guerre impérialiste coloniale.
Les millions de « gallons » [=3,8 litres] de ce terrifiant produit chimique déversé sur le Vietnam rural ont été fabriqués avec empressement et vendus au Pentagone par les sociétés Dupont, Monsanto et autres avides de profits énormes. Vous savez le Monsanto des OGM et autres tentatives de brevetages du vivant qui nous apporte le progrès et le bonheur.
En 2003, les forces militaires américaines et britanniques ont utilisé et déversé quelque 2.000 tonnes de munitions à l’uranium appauvri sur les villes irakiennes peuplées. Ne s’agit-il pas d’un crime de guerre, un crime contre l’humanité?
Un médecin témoigne : «depuis des enfants sont nés et naissent avec deux têtes, d’autres avec un seul œil, il y a aussi des tumeurs multiples, des malformations faciales et du corps et des problèmes de système nerveux complexes ». Dans certaines villes irakiennes, les conséquences sur la santé sont bien pires que celles observées à la suite des bombardements atomique sur le Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Étant donné les antécédents américains négationnistes des atrocités commises, les mères irakiennes de Najaf et des autres villes d’Irak bombardées au nom de l’Occident démocratique sont de plus en plus nombreuses à refuser de procréer pour ne pas risquer de mettre au monde des enfants handicapés. Sans aucun espoir d’assistance médicale ou de recevoir le moindre réconfort, la moindre aide. Ce que ces jeunes femmes et leurs maris veulent c’est la publication d’un rapport des Nations Unies qui ne soit ni trafiqué ni corrompu par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité.
Il faut libérer l’OMS de la tutelle-imprimatur de l’AIEA. Interdire les armes nucléaires atomiques. Fermer tous les sites civils et militaires de production.
Source en anglais : http://www.globalresearch.ca/who-refuses-to-publish-report-on-cancers-and-birth-defects-in-iraq-caused-by-depleted-uranium-ammunition/5349556
Source en français : http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2013/09/25/Sant%C3%A9-%3A-l-OMS-refuse-de-publier-le-rapport-des-cancer-malformations-d%C3%A9coulant-des-armes-%C3%A0-l-uranium-dit-appauvri-en-Irak#c77051