Dans le cadre de L’Université d’Été de la Solidarité Internationale 2014, qui a pour thème “Bien vivre ensemble, c’est possible ! Des alternatives pour des transitions solidaires”, 10 modules et 26 ateliers sont proposés.
Nous présentons aujourd’hui l’atelier ‘Libérons l’information’ :
A travers une expérimentation d’ouverture de données, les participants découvrent l’intérêt de l’open‑data dans une perspective de réappropriation citoyenne de l’information.
Savoir c’est pouvoir. A l’ère de la généralisation d’Internet et de la surabondance des flux d’actualité, l’accès à une information pertinente, de qualité, qui aide à la compréhension du monde, est une question fondamentale. L’accès de l’information de qualité et la capacité que peut rencontrer la société civile à se la réapproprier demeure l’un des premiers leviers pour s’engager et agir. Et la génération « 2.0 » des outils et des usages d’Internet décuple le potentiel de la participation citoyenne à la collecte de données, à la production d’informations et à leur diffusion.
Dans la mesure où l’information est largement détenue et façonnée par des intérêts commerciaux ou industriels particuliers (le terme commerciaux ouvre le débat sur des licences non libre de type CC-nc, de plus, le libre n’interdit pas à des intérêts commerciaux ou industriels de participer à la construction des biens communs à condition qu’il ne se les approprie pas), il apparaît essentiel de résister au monopole et à l’opacité des données et des savoirs par les multinationales d’Internet afin que le réseau des réseaux continue à être un vecteur de valorisation des biens communs.
L’ouverture des données (« open data ») est en cela un enjeu fondamental pour libérer les connaissances et accroître la participation des citoyens aux enjeux politiques, démocratiques, sociaux et culturels. L’open data est à la fois un mouvement philosophique qui prône l’accès à l’information pour tous et une pratique de publication de données librement accessibles et exploitables. Elle s’inscrit dans une tendance qui considère l’information publique comme un bien commun dont la diffusion est d’intérêt public et général.
Plusieurs questions seront traitées dans ce module :
Comment les mouvements sociaux peuvent-ils s’approprier les nouveaux outils de l’ère numérique : production et diffusions de contenus, élaboration et analyses des données produites par les institutions ou la société civile (open data), recours aux réseaux sociaux pour diffuser leurs idées et renforcer leurs mobilisations (la « viralité »)… ?
Comment éviter les pièges de la manipulation de l’information facilités par la multiplication des sources et les effets d’emballement (rumeur, simplisme, théorie conspirationniste…) ?
Comment les acteurs du changement s’emparent-ils des enjeux de l’open-data ? Quels sont les dangers quand on sait que de grandes entreprises privées, notamment de l’Internet (Google, Facebook…) cherchent à contrôler les données personnelles, pour asseoir leur domination commerciale ? Dans d’autres secteurs, comme la santé, l’éducation ou l’alimentation, l’open data risque-t-il d’être accaparé par de grands acteurs privés à des fins commerciales ?
A quoi cela sert-il d’ouvrir des données ? Comment procéder ? Qu’est-ce qu’on y apprend ? En quoi l’open-data est-il vecteur de transformation sociale et d’augmentation de l’agir citoyen ?
Pour répondre à ces questions, ce module proposera une expérimentation d’ouverture de données, en compagnie d’actrices et d’acteurs de l’information et de la production de contenus, qui sera complétée par des apports théoriques sur les enjeux et les pratiques du numérique dans l’objectif d’augmenter la participation citoyenne.
Organisé par : RITIMO, Les Petits Débrouillards, Bastamag, Regards Citoyens
Source : http://www.universite-si.org/spip.php?module26