Israël a décidé de suspendre les négociations de paix avec les Palestiniens, à la suite de l’accord de réconciliation inter-palestinien signé mercredi à Gaza. Washington voit ses craintes se confirmer.
Ce que craignait Washington est donc arrivé. « Le cabinet a décidé à l’unanimité que le gouvernement israélien ne négociera pas avec un gouvernement palestinien s’appuyant sur le Hamas, une organisation terroriste qui appelle à la destruction d’Israël », a déclaré le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué. Le Hamas islamiste a signé mercredi un accord de réconciliation avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) du président Mahmoud Abbas.
Dés la signature de cet accord, Washington avait estimé qu’il risquait de compliquer davantage les efforts en cours pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. « Cela fait des décennies que nous défendons les mêmes principes sur la question de la réconciliation » a rappelé Jennifer Psaki, la porte-parole du département d’Etat. «Tout gouvernement palestinien doit s’engager sans ambiguïté et de manière explicite en faveur de la non-violence, pour la reconnaissance de l’Etat d’Israël, pour l’acceptation des accords et des obligations antérieurs entre les parties. Concernant cette annonce, le moment choisi est troublant et nous sommes déçus. L’absence d’un engagement clair en faveur des principes que je viens d’exposer pourrait compliquer sérieusement nos efforts. Nos efforts mais aussi ceux pour étendre les négociations. »
Selon les médias israéliens, l’Etat hébreu pourrait aussi imposer des sanctions économiques à l’Autorité palestinienne, qui contrôle la Cisjordanie.