Crédits photo : Abad ul-huq
Les reportages qui ont été diffusés cette semaine (27/01 – 02/02 2014, NDE) sur les médias imprimés et électroniques concernaient principalement la violence ainsi que les stratégies de résorption de celle-ci. Un autre thème abordé était celui de la stratégie économique à l’ancienne proposée par les élites dirigeantes d’Arabie saoudite, à savoir le système de troc.
Le premier de ces reportages – qui est passé sur sur quelques chaînes – concernait la proposition de ces élites dirigeantes d’adopter ce “système de troc”, afin de céder du pétrole et d’enlever des portions de terrain destinées aux cultures vivrières. En effet, le royaume d’Arabie saoudite, en raison d’une grave pénurie d’eau, a ordonné l’arrêt de ces cultures après 2016.
Par conséquent, les élites dirigeantes du royaume sont intéressées par l’idée de louer chaque jour des terres au gouvernement pakistanais en échange de pétrole. Certains ont estimé que cette proposition était bonne. Pour d’autres, cette location de terres signifie un nouveau type d’invasion économique. Ce reportage décrit les changements de paradigmes dans un futur où les riches prendront les terres des pauvres, qui se retrouveront sans rien.
Les riches obtiendront des terres de toute provenance. Ils pourront ainsi manger à leur faim. Mais les pauvres n’auront même pas de quoi acquérir des portions de terrain ayant les mêmes dimensions qu’une tombe. À Lahore, par exemple, les pauvres ne peuvent pas avoir de terrain pour y inhumer leurs proches !
Le second reportage, s’appuyant sur un documentaire de la BBC, concernait les enquêtes de Scotland Yard sur le blanchiment d’argent, les discours virulents d’Imran Farooq, leader (basé à Londres) du parti politique MQM et l’assassinat de celui-ci. Les leaders de partis et les membres du comité de coordination Rabta ont reproché à la BBC d’avoir réalisé un documentaire contre le MQM et son dirigeant Altaf Hussain.
Les membres de ce comité ont affirmé que “ce procès médiatique” avait pour but d’“influencer les tribunaux ainsi que l’enquête menée au Royaume-Uni sur cet assassinat. »
Le troisième reportage abordait le thème de l’élimination de la violence par des négociations. Tout artiste inventif qui peint un tableau après avoir lu Leviathan de Thomas Hobbes sera capable d’y représenter certaines régions du Pakistan où son “état de nature” existe et où « la force prime le droit ».
Cependant, le premier ministre Nawaz Sharif a donné une autre chance à la paix en créant un comité composé de quatre personnes (deux journalistes, un ancien militaire et un ancien ambassadeur) dans le but d’engager des processus de négociations avec les militants.
Nul ne sait quel sera le résultat final de ces négociations. Le calendrier est mal défini. L’exigence est concrète, il s’agit de la paix. Les temps sont difficiles et il existe de nombreux obstacles. Un premier ministre ayant le sens des affaires peut-il alors atteindre cet objectif de paix ? Nombreux sont ceux qui ont applaudi la proposition de Nawaz Sharif. Cependant, quelques personnes sont sceptiques.
Cette année semble différente des autres. Le retrait des troupes américaines d’Afghanistan va-t-il créer un vide ? Qui va le remplir ? Personne ne le sait. Certaines personnes prédisent une nouvelle vague de violences pour les prochains jours !
Les autres informations développées concernaient l’ancien général d’armée et président du Pakistan Pervez Musharraf, jugé pour haute trahison. Un tribunal spécial a été mis sur pied. La semaine dernière, ce tribunal a rejeté la demande de l’ancien président pakistanais de se rendre à l’étranger pour raisons médicales, et a émis un mandat d’arrestation contre celui-ci.
Dans ces reportages, il a également été question de célébrités. Il semble qu’une partie du Pakistan ne connaisse que la violence et les crises. Dans d’autres coins de ce pays, les magnifiques défilés de mode et les centres commerciaux (entre autres) étaient au cœur de l’actualité. Ce que j’en pense ? Je ne sais pas quels drames Shelley a dû traverser, mais ces quelques lignes écrites de sa main dépeignent très bien la situation globale de ce pays:
Pas de bonheur, ni de majesté, ni de gloire,
Pas de paix, pas d’habileté à utiliser des armes ni d’habileté artistique,
Guidez ces troupeaux dominés par la tyrannie;
Ce verset ne fait pas écho aux battements de leurs cœurs.
L’histoire n’est plus que l’ombre de leur déshonneur.
Traduction de l’anglais par : Y. Le Don.