Le week-end des 7 et 8 décembre à Bassevelle (Seine et Marne), le symposium « D’Einstein à Magritte : au-delà de nos vérités » a conduit les participants à un tour d’horizon de nouvelles connaissances, technologies, pratiques artistiques et spirituelles, questionnant les habitudes de « penser le monde ». S’ouvrant sur une approche de la physique quantique, avec ses visions déstabilisantes du temps et de la matière, la conception non-déterministe du symposium amenait aussi les participants autant que les orateurs à penser autrement, sans qu’aucun modèle préconçu ne soit proposé.
[media-credit name= »Photo Isabelle Montané » align= »aligncenter » width= »611″]
Si les participants étaient parfois interloqués par le cocktail coloré d’un programme fort alléchant, les conférenciers n’en étaient pas moins intrigués quoi qu’heureux d’avoir été invités à parler de leurs spécialités : une chercheuse belge en informatique vulgarisait avec brio et simplicité la physique quantique, un artistique universitaire critiquait le non-sens et la laideur de l’art contemporain, un jeune chercheur breton présentait les innovations possibles en médecine grâce aux nanotechnologies, une passionnée de mécanique quantique évoquait ses pratiques spirituelles.
A première vue, le programme concocté par les Centres d’Etudes Humanistes de Paris et Bruxelles laisse songeur. A moins de s’éloigner du prêt-à-penser imposant une thèse et le déroulement inflexible de sa logique… Les auditeurs autant que les intervenants étaient devant la nécessité de construire par eux-mêmes un mode de compréhension de la logique du symposium. Déstabilisant les habitudes du penser, il mettait ainsi, dans la même interrogation tous les présents, abolissant les frontières coutumières du savant et de l’ignorant. Seule se laissait entrevoir la volonté des organisateurs de donner des points de vue futuristes et décalés des évidences, de proposer de flexibiliser la manière de percevoir et de réfléchir. « La matière est remplie de vide et ne doit sa masse qu’aux relations établies entre ces composants ». Cette affirmation quantique si poétique, s’apparentant à la philosophie, peut aussi évoquer les relations au sein d’une société. Ce type d’assertion propre à la physique quantique induit des réflexions qui tendent à établir des ponts entre des domaines aussi éloignés que l’art, la spiritualité et la chimie, ponts menant hors de sentiers battus et ouvrant sur des perspectives différentes de l’avenir.
[media-credit name= »Photo Isabelle Montané » align= »aligncenter » width= »554″][/media-credit]
Suivront le 2ème jour, un artiste de sculptures technologiques à ressentir, un chercheur mexicain en science sociales. Étonnamment, les conférences commençaient alors à se répondre les unes aux autres et à s’enrichir de liens évidents pour tous. Les formes non-déterministes du symposium se complétaient dans un cadre bien posé, comme l’avaient prévu les organisateurs, sans savoir toutefois exactement où cela mènerait les participants et les conférenciers. Ce drôle de cocktail de savoirs insufflait davantage de souplesse et de liberté dans la façon d’agir, de penser, de sentir. Un bon nombreux de participant est reparti avec une belle soif de savoir et d’apprendre.
[media-credit name= »Photo Isabelle Montané » align= »aligncenter » width= »324″][/media-credit]