Le Mouvement des pays non-alignés (Mnoal) a exigé dans les Nations Unies que le Conseil de sécurité arrête d’intervenir dans le travail de l’Assemblée générale et remplisse son obligation de la maintenir informée.
Au nom du mouvement, intégré par 120 pays (62 pour cent des membres de l’ONU), l’Algérie a exprimé leurs inquiétudes par les « tentatives constantes du Conseil de s’approprier des pouvoirs et des prérogatives de l’Assemblée ».
En fait, la Charte de l’ONU dans son article 24 ne donne pas de compétence au Conseil de sécurité pour intervenir dans les affaires d’autres organes, a signalé le représentant permanent algérien, Mourad Benmehidi lors de son intervention dans le débat sur la revitalisation de l’Assemblée générale.
Selon le diplomate, le renforcement de l’Assemblée constitue un processus politique qui réaffirme son rôle et son autorité comme organe principal du système de l’ONU.
Dans ce sens, il a ajouté que le Conseil de sécurité doit lui donner annuellement un rapport plus explicatif et analytique sur sa gestion, y incluant les affaires où il a échoué.
En outre, il doit donner à l’Assemblée générale des rapports liés aux questions internationales sur l’échiquier mondial, ce qui n’a pas fait le Conseil malgré l’accord de la résolution 58/126 de 2003, a-t-il précisé.
Benmehidi a fait référence à l’importance de renforcer le travail de l’Assemblée concernant l’établissement des priorités de l’Assemblée de l’ONU du point de vue budgétaire et administratif.
Parmi les sujets abordés par le diplomate on trouve la nécessité d’augmenter la transparence au moment d’élire le président de l’Assemblée générale et le renforcement de son équipe, par des ressources humaines et financières.
Le Mnoal exprime sa volonté de soutenir la revitalisation de l’Assemblée, mais aussi sa décision de rejeter n’importe quel effort pour minimiser le rôle et l’autorité de cet organe, a-t-il affirmé.