Une pétition soutenue par 1,6 million de signatures pour revendiquer la tenue d’une consultation nationale sur le projet de réforme du secteur énergétique du gouvernement, accusé de vouloir privatiser la filière pétrolière a été présentée au sénat par le Partido de la Revolucion democratica (Prd, opposition de gauche) pendant que des centaines de militants se rassemblaient devant l’édifice qu’occupe à Mexico la chambre haute du parlement.
“Si vous ne tenez pas compte de cette pétition, alors nous le répétons une fois pour toutes : nous nous verrons aux urnes en 2015″, a déclaré le président du Prd, Jesus Zambrano, qui a annoncé il y a quelques jours que son parti se retirait du dit Pacte pour le Mexique, mécanisme instauré il y a un an avec l’avènement à la présidence d’Enrique Pena Nieto pour promouvoir de grandes réformes sur des questions d’intérêt national, et qui rassemblait aussi jusque là le Partido Revolucionario Institucional (Pri, au pouvoir) et le Partido Acción Nacional (Pan, opposition de centre droite).
Le projet de révision de la Constitution en matière énergétique présenté par le gouvernement prévoit l’extension de la compagnie pétrolière nationale Petroleos Mexicanos (Pemex) aux investissements privés, surtout en ce qui concerne l’extraction en eaux profondes, le raffinage du pétrole et l’industrie pétrochimique.
Le Prd reconnaît la nécessité de moderniser Pemex, qui a enregistré des pertes pour un montant de plus de 2 milliards d’euros en 2013, mais refuse l’hypothèse de privatiser la compagnie qui est à elle seule à l’origine d’un tiers des recettes réalisés par l’État. Pour revenir au sein du Pacte pour le Mexique, le Prd a posé comme condition que Pemex reste une compagnie publique.