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Le chef d’état-major de l’Armée libre syrienne, Salim Idris, aurait fui à Doha, au Qatar, le 8 décembre dernier après que les combattants islamistes ont pris le contrôle des bases de cette rébellion et de leurs dépôts d’armes à la frontière de la Turquie, a indiqué le quotidien Wall Street Journal, citant des sources officielles américaines, selon lesquelles Idris se serait enfui en passant par la Turquie après que le front Islamique s’est emparé des bases situées près du passage de la frontière turque, à Bab al Hawa.
La conquête des islamistes des postes de frontière dans le Nord de la Syrie avait motivé la décision des États-Unis de suspendre toutes leurs aides non belliqueuses destinées aux forces de l’opposition syrienne. Un porte-parole du front Islamique – a ajouté le quotidien – a lui-même confirmé qu’Idris avait quitté le pays en direction de la Turquie.
Mais la communauté internationale se montre préoccupée non seulement par les développements sur le front mais aussi par la vague de froid particulièrement forte qui s’est abattu ces jours-ci sur tout le Moyen-Orient, provoquant de graves problèmes et difficultés aux Syriens restés dans le pays comme à ceux qui ont fui dans les camps de réfugiés, du Liban à la Jordanie.
L’opposition contre le gouvernement de Bashar al Assad a indiqué que deux enfants, à Alep et à Rastane, étaient morts en raison du gel, tandis que la population de ces deux villes est assiégée et au cœur des combats, comme Homs est en proie actuellement à des températures au-dessous de zéro. Les militants et les opposants ont lancé un appel urgent aux ong internationales pour qu’elles viennent en aide à des centaines de milliers de Syriens contre le froid glacial qui s’est abattu en Syrie et dans les pays limitrophes. Les intempéries ont également interrompu le passage des aides humanitaires dans le pay, où les écoles sont restées fermées.
Le Liban et la Jordanie sont aussi en alerte pour les vents de glace qui ont provoqué l’interruption de nombreuses routes et de graves problèmes pour les dizaines de milliers de réfugiés syriens dans les camps de toile installés dans les régions montagneuses et dans le bassin de la Bekaa. Le Haut commissariat aux réfugiés (Hcr) de l’Onu, en coopération avec l’armée libanaise, procède à la distribution de couvertures et d’argent pour acheter des combustibles de chauffage.
C’est dans un tel contexte qu’Amnesty International a accusé l’Union européenne (UE) de n’avoir réservé qu’un accueil limité aux réfugiés syriens : seuls 10 pays de l’UE ont en effet accueilli des réfugiés qui sont au nombre de 12.000 dans toute l’Europe. Amnesty a notamment montré du doigt le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne et la France. L’Europe a “lamentablement échoué”, s’insurge Amnesty, pour porter assistance et fournir accès à un lieu sûr aux réfugiés syriens. L’ong a appelé les pays de l’UE à changer ses politiques sur l’immigration, en fournissant une protection à au moins 30.000 réfugiés d’ici fin 2014.