Vendredi 20 décembre, l’Observatoire a appelé à un rassemblement devant le tribunal de Grand Instance de Paris à l’occasion du procès qui l’oppose, ce jour, à Areva.
L’Observatoire du nucléaire, mais aussi son directeur, à titre individuel, est poursuivi par Areva pour diffamation. En effet, l’observatoire dénonce les activités d’Areva au Niger : il l’accuse de piller le pays en échange de petits cadeaux (s’élevant à un total de 35 millions d’euros en 3 ans) au gouvernement nigérien. Sur le site internet de L’observatoire, on peut télécharger un document audio qui serait un enregistrement de l’intervention du ministre des finances Gilles Baillet lors de la séance du 4 décembre 2012 à l’Assemblée nationale du Niger. Selon ce document, il semblerait que le ministre s’est senti obligé d’affirmer qu’il n’y aurait aucune contrepartie à ce curieux don.
Si, du point de vue juridiquement, ce type de versement ne poserait aucun problème, l’observatoire remet en cause la moralité de ce genre de don et déclare : « l’objectif d’Areva est assurément d’inviter les dirigeants du Niger à continuer à porter de façon très modérée les revendications du peuple nigérien qui ne supporte plus d’être contaminé et spolié par l’industrie nucléaire française. Cette dernière alimente ainsi à bon compte son parc de centrales dans le cadre d’une fausse indépendance énergétique basée… sur l’importation de l’uranium ».
De son côté, Areva nie totalement de tels agissements et demande 25.000 euros de pénalités à l’Observatoire, ce qui le mettrait à genoux selon leurs propres affirmations.
Écouter et lire le dossier complet sur le site de l’Observatoire du nucléaire (cliquer sur le lien)