Le président Rafael Correa a dénoncé en séance plénière de la 37e Assemblée générale de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), la catastrophe écologique provoquée par la compagnie pétrolière Chevron- Texaco après la cessation de ses opérations dans la région amazonienne du pays, en 1992.
Dans un procès entre particuliers, Chevron, la troisième plus grande compagnie pétrolière des Etats-Unis, a été poursuivie en justice il y a vingt ans par des communautés indigènes de l’Amazonie affectées par la pollution.
Il a rappelé que Chevron a passé la dernière décennie à lutter pour ne pas jugée par les cours judiciaires de New York, siège de l’entreprise, mais là où l’infraction avait été commise, à savoir dans la province de Sucumbios (Equateur).
Le président a expliqué que comme la compagnie pétrolière a perdu le procès en Equateur (pour lequel elle a été obligée de verser une indemnité de 19 milliards de dollars), elle s’est consacrée à détruire les tribunaux qu’elle a défendu avec tant d’enthousiasme quand elle pensait pouvoir les acheter.
En outre, la multinationale a dépensé des centaines de millions de dollars dans une campagne de dénigrement contre l’Equateur et poursuit l’État, sur la base d’un traité de protection réciproque des investissements signé avec les États-Unis.
Le Président Correa a souligné que le traité ne s’appliquait pas à un procès entre particuliers, et que celui-ci avait été signé en 1997. Texaco a quitté le pays en 1992 et les lois équatoriennes ne sont pas rétroactives.
« Dans une démarche sans précédent, la Cour d’arbitrage (de La Haye) s’est déclarée compétente et, en outre, demande le gel de la sentence rendue par les tribunaux équatoriens contre Chevron« , a-t-il expliqué.
« En plus de la monstruosité juridique que représente l’application rétroactive d’un traité, il est nécessaire de montrer au monde comment ces traités sapent nos souverainetés, comment ces centres d’arbitrage sont totalement dominés par les multinationales, et comment, dans cet ordre mondial si injuste, le capital a plus de droits que les êtres humains« , a-t-il dit.