Image : La fracturation dans le Dakota du Nord, Image par Joshua Doubek pour Wikimedia Commons
« La fracturation ou fracturation hydraulique consiste en le cassage de pierre par un liquide sous pression, dans lequel on trouve généralement de l’eau, du sable et des substances chimiques. Ce mélange est injecté à haute pression dans le sol créant des petites fractures afin de permettre l’extraction de matières telles que le gaz ou le pétrole. Les partisans de la fracturation hydraulique indiquent que des grands bénéfices économiques peuvent être faites car des hydrocarbures autrefois inaccessible pourront être extraits par ce procédé. Les opposants indiquent qu’il pourra y avoir un impact majeur sur l’environnement, y compris des conséquences telles qu’une contamination des nappes phréatiques, l’épuisement de l’eau douce, des risques pour la qualité de l’air, la migration des gaz et des substances chimiques de la fracturation hydraulique qui remonteront à la surface, une contamination de la surface du sol par les déversements et les débits en sens inverse, ainsi qu’un impact sur la santé. Pour cette raison, la fracturation hydraulique subit une pression grandissante à l’international car des pays l’ont soit suspendus, soit bannis. Toutefois, certains de ces pays, y compris notamment le Royaume-Uni ont récemment levé ses interdictions, choisissant ainsi de se concentrer sur des régulations au lieu d’une interdiction totale. Une contamination des nappes phréatiques attestée s’est produit par des infiltrations provenant de bassins stockant de l’eau provenant de fracturation hydraulique. L’ébauche en 2013, d’un traité sur le commerce entre l’Union européenne et le Canada a inclus un langage prohibant toute « violation des attentes légitimes des investisseurs », ce qui pourrait se produire si des licences pour le forage de sociétés enregistrées au Canada seraient révoquées dans les territoires de l’Union européenne après l’entrée en vigueur de ce traité. » (Wikipedia). De plus « … des études ont confirmé que les processus liés à l’extraction du pétrole et de gaz par le biais de la fracturation hydraulique ou fracturation, pouvaient enclencher des tremblements de terre provoqués par l’homme. »
Le village de Balcombe dans le Sussex a vu des bagarres avec la police, des personnes essayant de stopper les premiers forages et un politicien qui a fait la remarque suivante « la fracturation devrait se faire dans une région « désertique » du nord-est de l’Angleterre , c’est-à-dire vers des pâturages moins importants.
Un évènement moins connu par le grand public a été la fermeture d’un compte Twitter ayant un lien direct avec cette campagne. Selon les activistes, le compte @frackfighterUK a pu publier un tweet annonçant qu’un camion de pompiers a été utilisé pour bloquer l’entrée du chantier, avant la suspension du compte. Puis le compte a disparu et tous les liens vers des photos prouvant son existence ont été rompus.
S’il est tellement facile d’arrêter un compte Twitter, cela devrait également être facile de suspendre d’autres médias sociaux, alors qu’au lieu qu’ils publient des campagnes incommodes, ils sont des outils utilisés par des trolls et des cybers intimidateurs.
Au lieu de cela, il y a eu un nombre croissant de signalement de personnes qui sont menacées et intimidées par ces bandits relativement anonymes sur internet. Il y a même eu des cas de suicide suite à de telles campagnes d’intimidation, suivi par l’accroissement du harcèlement des membres de la famille de la victime.
Et ce n’est pas seulement l’intimidation d’adolescents : « Toutes les femmes qui osent exprimer leurs opinions sur internet ont reçu des mauvais traitements, tels que « retourne donc à ta cuisine et mêles- toi de tes oignons, chérie », voire parfois du type « Pourquoi êtes-vous si tendu ? Vous devriez baiser » et de temps à autre, une menace de viol comme autrefois. Grâce à par exemple l’activisme de Caroline Criado-Perez ou encore de la parlementaire Stella Creasy qui se sont offertes en sacrifice afin de protester contre cela, ceci n’est ni nouveau, ni un scoop, mais est certainement pas acceptable. En faisant cela, elles ont reçu des centaines de messages de menaces plus ou moins violentes. Un changement social viendra de quelqu’un qui fait face à cela et qui insistera sur une statu quo, ce qui est malheureusement accepté par beaucoup comme étant « la façon que les choses sont », ce qui est intolérable. Criado-Perez et Creasy ont mis en évidence la misogynie étrange, le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie et toutes les autres choses désagréables qui ne sont pas entravées sur l’internet. » The Guardian
Des appels pour comprendre l’état mental des personnes qui commettent de tels actes, sont confrontées à la dérision, mais il est important de comprendre que la cruauté n’est pas innée, elle se développe en faisant partie d’un système qui est cruel envers les membres les moins fortunées (c’est-à-dire, ce qui habite dans le nord-est de l’Angleterre). Ceci ne justifie nullement ses actions haineuses mais c’est une incitation pour trouver comment cela peut être évité. La fermeture de compte, le bannissement de site, le fait d’éviter l’anonymat (plus facilement fait lorsque le système est menacé par des opinions alternatives que lorsque les individus sont harcelés) ne peuvent pas remplacer les essais de créer une société globalement moins violente. Tant que les « héros » et les personnes ayant du « succès » sont ceux qui mettent en avant les guerres et qui font de l’argent sur les dos des autres et de l’environnement, la cruauté continuera de nous « surprendre » lorsque celle-ci montre sa face hideuse.
(Traduit de l’anglais par Catherine Pageault)